Les ondes gravitationnelles sont des fluctuations intrinsèques de l’espace-temps qui se manifestent comme un mécanisme de décohérence dans tout phénomène d’interférence quantique. Ce mécanisme inévitable (les ondes gravitationnelles ne peuvent être écrantées) joue un rôle négligeable avec les sondes microscopiques habituellement utilisées dans le domaine quantique, mais il devient plus important avec des sondes plus « macroscopiques ». Ceci confirme l’intuition de Feynman de l’existence d’une frontière ultime de décohérence, liée aux fluctuations de gravité et limitant l’observation d’interférences quantiques. Initialement appuyée sur la valeur de la masse de Planck (22 $mu $g), cette intuition est précisée ici en termes de spectres décrivant l’environnement gravitationnel, d’énergie cinétique des sondes quantiques, de taille et géométrie de l’interféromètre. Il devient donc possible de chercher à définir des expériences dans lesquelles cette frontière pourrait être explorée.
Brahim Lamine, Rémy Hervé, Astrid Lambrecht and Serge Reynaud, Phys. Rev. Lett. 96, 050405 (2006)
Brahim Lamine, Rémy Hervé, Astrid Lambrecht and Serge Reynaud, Phys. Rev. Lett. 96, 050405 (2006)
Laboratoire Kastler Brossel – Univ. Pierre et Marie Curie