La production d’effluents pétroliers (huile ou gaz) peut s’accompagner de problème d’érosion des milieux granulaires. Ainsi, les pipelines pétroliers offshores sont dans des conditions de température et de pression telles que des particules solides particulières peuvent apparaître: les cristaux d’hydrate. Il est aujourd’hui possible de maintenir ces particules sous forme dispersée grâce à des additifs « antiagglomérant ». Cependant, se pose alors la question de leur transport dans les conduites et du risque d’accumulation.
Dans les milieux poreux producteurs, des particules colloïdales d’argile peuvent se détacher des roches par simple modification des conditions physico-chimiques dans les pores provoquées par la production. Dans ce cas, la détection de ces fines particules peut être un signe avant coureur de problèmes plus importants à venir. Si les contraintes mécaniques sont suffisantes ou si le ciment argileux est totalement arraché, les grains constituant la matrice poreuse peuvent alors être entraînés massivement vers le puits. Ce phénomène appelé « venues de sable » peut devenir un problème opérationnel important si les quantités produites deviennent notables.
Des travaux expérimentaux seront présentés illustrant les deux cas cités et permettant de quantifier et modéliser la dynamique d’arrachage de particules colloïdales ainsi que la détermination des seuils de mise en mouvement d’un lit d’hydrate en conduite.
IFP Energies nouvelles, Rueil Malmaison