L’ascension capillaire des liquides comme l’eau ou l’éthanol (tension superficielle constante) ainsi que leurs mélanges a été étudiée par acquisition rapide d’images. Afin de fournir une interprétation adéquate des résultats expérimentaux, une correction a été introduite dans l’équation classique de Lucas-Washburn (LW) (angle de contact q = 0) en termes d’angle de contact dynamique. Cette correction est analysée en relation avec la friction du liquide sur le substrat.
Une autre partie de cette étude concerne l’ascension capillaire des solutions de surfactants C18OE83 (la tension superficielle est fonction du temps). Dans cette dernière nous avons observé une forme d’instabilité révélée par le dépassement par le ménisque de la hauteur d’équilibre calculée à partir des mesures de tension de surface des solutions de surfactants. Dans cet exposé nous décrirons les caractéristiques principales de cette instabilité.
Nous présenterons aussi les instabilités observées lors de l’étalement de gouttes de solutions de surfactants (C12E10 et C12E4). Pour ce faire des expériences sur des substrats prémouillés par le solvant l’éthylène-glycol (EG) ont été réalisées. La spécificité de cette approche expérimentale est l’utilisation d’un solvant polaire, comme l’EG, au lieu de l’eau. Le solvant EG mouille la silice, ou les plaquettes de silicium oxydées, plus facilement que l’eau grâce à la valeur de sa tension superficielle qui est inférieure à celle de. Déposé sur ces plaquettes l’EG produit des films assez stables qui serviront par la suite comme substrats pour l’étalement de gouttes. D’autre part, comme la viscosité de l’EG est supérieure à celle de l’eau, un équipement d’enregistrement ultra rapide n’est pas nécessaire.
CEA – SPCSI