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Paris-Saclay
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Univ. Paris-Saclay
Décès de notre collègue Marc Sanquer  

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Nous avons le très grand regret de vous informer du décès de Marc Sanquer, survenu à l’âge de 61 ans, le 15 février 2021. 

Marc a été membre du SPEC de 1985 à 1996, où il a été le Directeur de thèse de plusieurs chercheurs actuels du laboratoire.

Message du GDR Physique Quantique Mésoscopique :

Polytechnicien et titulaire d’une thèse de doctorat de l’université de Paris-Sud Orsay, Marc rejoint le CEA Saclay en 1985. Ses travaux sont dédiés à l'étude des conducteurs désordonnés et de leurs fluctuations quantiques de conductance, un domaine alors en plein développement, le début d'une nouvelle physique : la physique mésoscopique. Pionnier, établissant de fortes coopérations avec les théoriciens, développant des liens avec le laboratoire L2M, il s'intéressa à la localisation d'Anderson, la statistique de conductance dans les petits fils d'Arséniure de Gallium dopés au Silicium contrôlable par grille (GaAs MESFET) à très basses température. Il explora la transition isolant d'Anderson, les fluctuations de conductance associées, ainsi que la magnéto-conductance positive résultat d'interférences mésoscopiques.

Avec ses collègues, il organise dès 1994, les premières "Rencontres de Moriond" pour la physique mésoscopique. Ces rencontres sont encore l’une des conférences internationales les plus prisées de la communauté. En 2002, il est dans le premier conseil scientifique du GDR "Physique quantique mésoscopique" mis en place par le CNRS pour fédérer la communauté naissante.

En 1996, Marc Sanquer quitte la région parisienne pour le CEA Grenoble et y démarre un nouveau groupe de recherche sur la nanoélectronique quantique au sein duquel plusieurs travaux pionniers furent initiés : bruit de grenaille et doublement de la charge effective des contacts métal/supraconducteur, spectroscopie de la transition supraconductrice-isolante dans les films désordonnés. Il se lance aussi dans une collaboration au long cours avec son collègue Simon Deléonibus, alors au LETI, pour mesurer le transport à basse température dans les transistors issus des technologies de la microélectronique. Ce travail génère peu à peu une moisson de résultats qui culminent avec la réalisation du premier bit quantique CMOS en 2016. Marc fait partie de ces visionnaires qui ont su identifier les richesses que produirait le rapprochement entre des équipes aux cultures différentes mais complémentaires.

De 2006 à 2018, il assure la direction du Laboratoire Transport Electronique Quantique et Supraconductivité (LaTEQS).

Nous retiendrons de Marc sa curiosité incessante, son goût d'étudier les choses en profondeur, son intérêt et son souci pour ses collègues et les gens en général, sa droiture, sa fiabilité et son enthousiasme. Nous garderons de lui l’image rare d’un physicien subtil, motivé et créateur.

François Lefloch, Manuel Houzet, Patrice Roche, Nicolas Roch.

P. Roche, dépêche du 01/03/2021

 

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