Le projet ANR-22-PERE-0009: REVIWEEE est l’un des dix projets ciblés financés en 2023 par le PEPR Recyclabilité, recyclage et réincorporation des matériaux recyclés. Il est coordonné par le laboratoire NIMBE (UMR 3685 CEA/CNRS) et son consortium regroupe aussi les huit institutions suivantes:
- Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières);
- L’UMR 5600 – ENVIRONNEMENT, VILLE, SOCIETE du CNRS et de l’Universite Jean Moulin Lyon 3;
- Le Laboratoire de génie chimique de l’Université Toulouse III, Paul Sabatier;
- Le Centre Borelli de l’ENS Paris-Saclay;
- L’Institut de Chimie Séparative de Marcoule;
- L’Unité de recherche Interdisciplinaire sur les interactions Société-Technologie-Environnement de l’Université de technologie de Troyes;
- L’Institut PPRIME : Recherche et Ingénierie en Matériaux, Mécanique et Energétique de l’Université de Poitiers.
- L’institut LITEN du CEA.
Les Institutions et scientifiques membres du consortium du projet REVIWEEE
Le projet de l’axe ‘WEEE’ « Pour une chaîne des valeurs française viable sur le recyclage des DEEEs » développera la connaissance et l’analyse du gisement urbain (métabolisme territorial -bilan matière local- ainsi que la caractérisation et les méthodologies d’échantillonnage et les procédés de traitements des Déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) (concentration/ tri intelligent / nouveaux procédés bas carbones et l’étude de leurs mécanismes ). Enfin, il étudiera les implications des stratégies de recyclage des DEEE concernant l’accessibilité des ressources et les impacts environnementaux.
En quelques chiffres les moyens mobilisés pour ce projet:
- 205 MM (17 h.an), amenant à la formation de:
- 1 CDD
- 2 doctorants
- 3 post-doctorants
- Budget global (coût complet) =1 847 k€ (total) dont 1 270 k€ d’aide PEPR
La première tache se donne comme objectif de mieux comprendre le flux de déchets et sa capture/collecte du point de vue sociétal, environnemental, géographique, logistique et économique (chaîne de valeur). Il s’agira aussi de mettre en place des protocoles standards pour caractériser et quantifier ces dépôts. En effet, la composition exacte de ces dépots est extrèmement variable selon
Les circuits imprimés contiennent jusqu’à 70 éléments chimiques différents, y compris de nombreux métaux critiques, rares, précieux ou réfractaires. (c) JC Gabriel / CEA
La deuxième tache se donne comme objectif de rendre possible la récupération des métaux critiques actuellement perdus par les procédés classiques de recyclage actuels. Il s’agira donc de mettre en place les outils et les logiciels d’IA associés permettant un tri élémentaire efficace à l’échelle du composant électronique unique ainsi que leurs traitements par mes méthodes physique ou mécaniques. Ceci permettra d’obtenir des poudres simplifiées en composition chimique et dont les concentrations en métaux critiques perdus ciblés sont, pour chacune des différentes poudres isolées, au dessus des concentrations seuils respectives permettant leur récupération d’une façon économiquement viable. Enfin, de nouveaux procédés de traitement chimique de ces poudres, utilisant des solvants verts seront étudiés afin d’en comprendre les mécanismes et de permettre, in fine, de réduire l’empreinte carbone de cette dernière étape de purification.
Outils de Démantèlement / Broyage / Tri Physique de l’Université de Poitiers. (c) Univ. Poitiers
La dernère tache étudiera les implications de ces nouvelles stratégies de recyclage des DEEE en ce qui concerne l’accessibilité des ressources et leur impact sur l’environnement. Elle relèvera les défis suivants :
– Quantifier l’accessibilité des ressources dans le cadre de l’analyse du cycle de vie (ACV);
– Évaluer les avantages environnementaux des boucles circulaires, y compris les stratégies de recyclage, dans le cadre de l’analyse du cycle de vie.
Procédé d’hyrdrométallurgie de séparation des métaux: Colonne d’extraction liquide-liquide pulsée. (c) JC Gabriel / CEA