Réactions d’ions sélectionnés importantes pour les ionosphères planétaires

Le 10 juin 2004
Types d’événements
Séminaires SPAM LFP
Christian ALCARAZ
NIMBE Bât 522, p 138
Vidéo projecteur, liaison vers l’EXTRA ou wifi (Eduroam, Einstein et Maxwell-ng)
34 places
Vidéo Projecteur
Le 10/06/2004
de 10h30

La qualité des modèles décrivant les ionosphères planétaires repose pour une part importante sur la bonne description de la chimie des ions (réactions ion-molécule, fragmentation, recombinaison) qui sert à quantifier les termes de pertes pour ces ions. Les termes de production sont dominés par la photoionisation par le rayonnement solaire des constituants neutres de l’atmosphère qui, on le sait, produit aussi de nombreux états excités des ions et pour une part non négligeable des ions doublement chargés. Certaines de ces espèces ont une durée de vie suffisante pour réagir avant de se désexciter ou de fragmenter. Les modèles utilisent pourtant, en général, uniquement les constantes de réactions mesurées pour des monocations à 300 K, c’est à dire, essentiellement dans leur état fondamental. Nous avons entrepris des mesures en laboratoire de la réactivité d’ions excités et de dications pour les réactions les plus importantes pour la chimie de ces ionosphères pour évaluer quel est leur rôle dans cette chimie. Pour le choix des systèmes et pour évaluer réellement leur effet sur les profils finaux de densité des ions en fonction de l’altitude, ce travail est fait en étroite collaboration avec des planétologues. On présentera quelques exemples sur la réactivité des ions atomiques N+ et O+ excités et de dications qui montrent que ces espèces doivent être considérées dans les modèles. On parlera aussi des radicaux d’hydrocarbures du type CH3, C2H5, C3H3, ou C3H5 dont les cations sont impliqués dans la chimie de l’ionosphère de Titan. Une nouvelle source du type pyrolyse éclair a été développée pour permettre leur production. La photoionisation du radical allyl C3H5 étudiée au LURE avec le rayonnement synchrotron sera présentée.

LURE, Orsay