A l’issue d’un programme expérimental de 12 années, le LEP, collisionneur électrons-positrons du CERN, a délivré ses dernières données en novembre 2000. Depuis son démarrage, l’énergie des collisions aura été portée de 90 à 208 GeV, permettant aux expériences du LEP de tester avec une précision inégalée l’ensemble des prédictions de la théorie quantique et relativiste des interactions électromagnétique, faible et forte. C’est ainsi qu’il a été possible de valider expérimentalement cette théorie jusque dans ses aspects quantiques et, par là, de prédire la masse du quark top avant sa découverte expérimentale outre-Atlantique au laboratoire Fermi. Mieux, en conjuguant mesures des effets quantiques et recherches directes, il a été possible d’affiner le profil du boson de Higgs, cette particule témoin du mécanisme par lequel les particules fondamentales acquièrent leurs masses. Le LEP a ainsi ouvert la voie au futur collisionneur du CERN, le LHC, à qui il appartiendra d’explorer plus largement la physique de l’origine de la masse des particules.
CEA/DSM/DAPNIA/SPP