La phothérapie anti-cancéreuse : à la recherche de nouvelles molécules

Le 6 avril 2006
Types d’événements
Séminaires SPAM LFP
Patricia VICENDO
NIMBE Bât 522, p 138
Vidéo projecteur, liaison vers l’EXTRA ou wifi (Eduroam, Einstein et Maxwell-ng)
34 places
Vidéo Projecteur
Le 06/04/2006
à 10h30

La photothérapie dynamique est un concept thérapeutique original utilisé notamment dans le cadre du traitement de certains cancers. Ce protocole met en jeu une molécule photoactivable appelé photosensibilisateur et la lumière.. L’action conjointe de ces deux acteurs au niveau des cellules cancéreuses entraîne leur éradiquation.. Ce traitement permet une destruction sélective des cellules cancéreuses via l’irradiation de la tumeur. Dans ce cadre les complexes de ruthénium sont des photosensibilisateurs très intéressants. En raison de leur propriétés photoredox versatiles il est possible de moduler leur réactivité vis à vis de cibles biologiques comme l’ADN. Ainsi ces composés peuvent induire des coupures du brin d’ADN, des oxydations de la guanine, des alkylations. Ce dernier type de dommage est original sur un plan photochimique mais également très efficace sur un plan biologique car il est capable d’inhiber efficacement la multiplication cellulaire. Ces complexes ont la particularité de pouvoir réagir par transfert d’électron avec les cibles biologiques comme la guanine mais également des métalloprotéines comme la superoxyde dismutase. Cette enzyme intervient dans la détoxification cellulaire de l’anion superoxyde. Son rôle est donc important dans le maintien de l’homéostasie cellulaire. Actuellement cette enzyme est considérée comme une cible de choix dans le développement de nouveaux agents anticancéreux. Ainsi nous avons mis en évidence que par un double transfert d’électron, le ruthénium trisbipyrazine était capable d’inhiber sélectivement cette enzyme. Le mécanisme d’action du ruthénium trisbipyrazine a été mis en évidence suite à des étude de fluorescence, de photolyse éclair et de RPE.

Laboratoire des IMRCP, UMR 5623 au CNRS