Président du Muséum National d’Histoire Naturelle et Université Pierre et Marie Curie-Paris 6/CNRS, Laboratoire Arago, Banyuls-sur-Mer
L’eau une molécule-clé pour le vivant et la biodiversité
Le 19 janvier 2012
Types d’événements
Colloque de l’Orme des Merisiers
Gilles Boeuf
CEA Bât 774, Amphi Claude Bloch
Le 19/01/2012
à 11h00
Les océans couvrent 71 % de la surface de la Terre et offrent plus de 90 % du volume disponible pour le vivant. L’eau y est salée (osmolarité 1050 mOsm.l-1). Les espèces vivant dans le milieu marin (environ 250 000) représentent environ 13 % du nombre des espèces sur notre planète. Il y a un peu moins de 4 milliards d’années, la vie est apparue dans l’océan ancestral. Des évènements déterminants s’y sont déroulés : l’apparition du noyau cellulaire, la pluricellularité (métazoaires), capture de micro-organismes devenus par symbiose les organites. Plus tard, la sexualité, « extraordinaire machine » à générer de la diversité, s’y est développée. Les différences fondamentales entre la vie dans l’eau et la vie dans l’air résultent de différences physiques entre ces milieux (densité et viscosité des fluides, capacité thermique, contenu en oxygène… et présence d’eau à l’extérieur ou non). Solvant biologique universel, la masse d’eau représente de 4 %, pour les formes de résistance (graines par exemple), à plus de 98 %, pour certains groupes aquatiques, chez les organismes vivants. Malgré son caractère déterminant pour le vivant, cette eau est souillée et gaspillée.