Conférence SFP d’intérêt général de Pierre Agostini, Prix Nobel de Physique 2023
» Histoire de la physique attoseconde «
organisée par la section Paris-Sud de la SFP
Mardi 18 juin 2024 à 16h à l’Auditorium Pierre Lehmann (Bât. 200) d’IJCLab – Université Paris-Saclay
Voir l’annonce de la SFP Paris-Sud et le cycle « histoire des sciences » de la SFP.
Conférence également diffusée par visio-conférence Zoom (lien fourni sur le site à l’heure de la conférence).
NB : Après sa soutenance de thèse en 1968 à l’Université d’Aix-Marseille, Pierre Agostini a effectué toute sa carrière active scientifique, et a réalisé ses expériences qui lui ont valu le Prix Nobel, au Laboratoire LIDYL du CEA Saclay…
Résumé :
Vers la fin des années 90, la barrière de la femto seconde apparaissait infranchissable pour les lasers dans le visible ou le proche infrarouge. Ce n’est qu’en utilisant les longueurs d’onde beaucoup plus courtes des harmoniques que les attosecondes ont fait leur apparition soit à Saclay/LOA sous forme d’un train, par la technique RABBITT, soit à Vienne en impulsion unique.
Dans cette conférence j’exposerai la genèse des trains d’impulsions selon une route assez improbable qui va de la découverte de l’ATI en 1979 et aux harmoniques en 1983 à Saclay, aux calculs de 1996 à l’UPMC, pour finir avec la technique RABBITT en 2001.
Le premier tain d’impulsions attoseconde, a ouvert la voie à la mesure du retard à la photo ionisation, un processus fondamental qui est typiquement de quelques dizaines d’attosecondes. D’autres applications des impulsions uniques vont de la migration de charge (100 as), à la technologie des microprocesseurs (Anne L’Huillier) ou la détection précoce de cancer (Ferenc Krausz).
CEA-LIDYL