En vue d’utiliser la biomasse en tant que source carbone, il est important de développer des méthodes de réduction et de rupture de liaisons C–O efficaces et économes. L’acide formique est un réducteur potentiel. Dans cette thèse l’usage de formiate, formé à partir d’alcool et d’acide formique en tant que réactifs bifonctionnels, est envisagé. En effet, de part et d’autre du motif CO2 se trouvent deux réactivités différentes, une partie électrophile et une partie nucléophile. Néanmoins, l’activation d’une liaison C–O et d’une liaison C–H est nécessaire pour permettre la réactivité. Afin d’activer la partie électrophile du formiate, la scission de la liaison σ C–O par des sels d’acides de Lewis halogénés comme LiI, CaI2, MgI2 ou AlI3 a été étudiée. Des études cinétiques ont été menées et ont permis d’observer l’effet de l’acidité de Lewis sur la réactivité : plus l’acide de Lewis est fort, moins la réaction nécessite d’énergie. L’usage de ces acides de Lewis en catalyse tandem avec des complexes métalliques a ensuite permis de développer deux réactions. La première réaction est une désoxygénation d’alcool par l’acide formique et est catalysée par le complexe Ru(triphos)(OAc)2. La seconde est une réaction de type Heck et permet d’accéder à des alcènes substitués et est catalysée par le complexe Co(TPP). Enfin des résultats préliminaires ont pu être obtenus pour la réaction d’hydroalkylation par transfert sur des alcènes. Cette réaction permet formellement l’addition d’un hydrogène et d’un groupe alkyle de part et d’autre d’une double liaison.
Mots clés : Formiate, Liaison C–O, Acide de Lewis, Catalyse, Décarboxylation


