Après ce titre un brin provocateur, nous nous attacherons à définir la rétro ingénierie et à montrer quelque unes de ses applications intéressantes ainsi que ses sources les plus pertinentes. Ce terme de rétro-ingénierie peut dans certains cas se traduire par reverse engineering dans la langue de j’expire. La rétro ingénierie permet en particulier d’utiliser autrement des principes de physique ou des technologies éprouvées, afin d’envisager leur application à d’autres domaines que ceux pour lesquels ils ont été initialement développés. Nous nous attacherons à en montrer les avantages pour le développement de l’enseignement de la physique expérimentale dans les pays en voie de développement ainsi que pour les laboratoires nécessiteux mais créatifs, bien qu’elle ne puisse évidemment prétendre s’appliquer à tous les éléments des dispositifs expérimentaux. Cette démarche peut être considérée comme paradoxale, car elle propose de détourner la technologie, qui s’est développée à partir de certains principes de la physique, pour contribuer au développement de la physique. Ce qui en quelque sorte permet de réconcilier scientifiques et technologues. Recette d’une bonne rétro-ingénierie : une mesure d’ouverture d’esprit, une mesure de culture générale scientifique et technique, une mesure de créativité, un zeste de non conformisme tempéré, bien mélanger et saupoudrer d’un nuage de sérendipité. Enfin, pour terminer nous nous intéresserons à une des étapes importantes permettant de dégager des applications pertinentes par rétro ingénierie, la recherche d’informations, ce qui débouche sur les citations suivantes : « Where is the Life we have lost in living? Where is the wisdom we have lost in knowledge? Where is the knowledge we have lost in information? » T.S. Eliott, in Choruses from The Rock (1934), et quelqu’un a ajouté : Where is the information we have lost in Google ?
LFP