Faits marquants scientifiques 2009

22 septembre 2009
D. Kopetzki, Y. Michina, T. Gustavsson, D. Carrière

Les molécules amphiphiles présentent une tête hydrophile et une chaîne hydrophobe. Sous certaines conditions, elles peuvent s'auto-organiser sous forme de vésicules sphériques creuses emprisonnant un cœur aqueux dans une bicouche de tensioactif, le diamètre de l'ensemble variant de quelques dizaines de nanomètres à plusieurs microns. En choisissant soigneusement les conditions de croissance, les chercheurs du SIS2M montrent que l'on peut synthétiser des vésicules extrêmement robustes avec des propriétés d'encapsulation originales.

Ces systèmes sont largement étudiés pour de nombreuses problématiques fondamentales (mécanisme d'auto-assemblage, propriétés physiques de la membrane, etc...) dont la compréhension peut ouvrir de nouvelles perspectives (libération contrôlée de principes actifs, nano-réacteurs chimiques, conversion d'énergie, etc...). Usuellement, ces vésicules (dans ce cas aussi appelées "liposomes") sont formées à partir de phospholipides, constituants des membranes cellulaires. Il serait avantageux de les remplacer par des molécules aux propriétés semblables mais avec des fonctions chimiques plus facilement modifiables ou disponibles, telles que les vésicules formées à partir d'acides gras. Si l'on sait effectivement former de telles vésicules d'acides gras dans des conditions précises de température et de pH, il faut cependant trouver le moyen de les stabiliser : elles sont en effet très sensibles aux conditions externes et se détruisent aisément pour donner des micelles ou des cristaux.

31 mars 2009
H. Desvaux, D. J.Y. Marion, G. Huber, P. Berthault

En résonance magnétique nucléaire dont l'application la plus connue est l'IRM, on mesure usuellement, aux bornes d'une bobine, la tension qui reflète l'induction créé par l'aimantation nucléaire mise préalablement en précession par une impulsion radiofréquence. Cette aimantation nucléaire résulte de la différence de population entre les états de spins, provoquée par le très fort champ magnétique statique.

Cependant cette spectroscopie souffre indubitablement d'une faible sensibilité, car cette différence est toujours faible. Ainsi, à 10 T et température ambiante seul un noyau sur environ 100 000 contribue au signal détecté et le seuil de détection par excitation radiofréquence est typiquement de 1017 spins.

 

 

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