Par leurs propriétés mécaniques exceptionnelles, les nanotubes de carbone peuvent contribuer à de multiples applications industrielles et commencent à faire leur apparition dans notre environnement familier. Cependant, leurs caractéristiques (taille, forme fibreuse…) ont conduit les agences réglementaires de santé à s’interroger sur les risques encourus en cas d’exposition humaine. La question centrale posée aux chercheurs est de savoir si de telles nanoparticules pourraient être éliminées par l’organisme en cas d’exposition. Pour tenter de répondre à cette question, des équipes de l’iBiTec-S et de l’IRAMIS se sont associées dans le cadre du programme transversal Nanosciences. Cette collaboration a permis le développement d’une nouvelle méthode de marquage au carbone 14 de nanotubes de carbone multi-feuillets sans altérer leur structure. Grâce à ce radiomarquage, l’analyse de la distribution des nanotubes dans les différents tissus de l’animal a pu être réalisée par l’utilisation d’imageurs très sensibles. Les premiers résultats semblent montrer qu’une fois présents dans l’organisme ces nano-objets s’éliminent lentement.
D. Georgin, B. Czarny, M. Botquin, M. Mayne-L’Hermite, M. Pinault, B. Bouchet-fabre, M. Carrière, J.-L. Poncy, Q. Chau, R. Maximilien, V. Dive and F. Taran,
Preparation of 14C-labelled multi-walled carbon nanotubes for biodistribution investigations,
J. Am. Chem. Soc. 131 (2009) 14658-14659.