Projets 2014

07 octobre 2014

Site du LAPA

Le fer à Angkor : production, circulation, consommation du métal
et expansion de l’empire Khmer, Cambodge (9ème -15ème siècles),
une approche multidisciplinaire et integrée (coord. S Leroy)

 

 

Partenaires principaux :
Institut de Recherche sur les ArchéoMATériaux (IRAMAT) LAPA/CRPAA
University of Illinois Chicago (UIC)) – INDAP Project (Coord. M. Hendrickson)
Ecole Française d’Extrême-Orient (EFEO)
Institut Français d'Archéologie Orientale  (IFAO)
Système Interdisciplinaire sur les Systèmes Moléculaires et les Matériaux (SIS2M) LAPA
Laboratoire de Mesure du carbone 14 (LMC14)

 

Collaborateurs :
Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) Global Heritage Fund (GHF)
University of Sydney (USyd)
Archaeology and Development Fundation (ADF - Phnom Kulen Program)
Ministry of Culture and Fine Arts (MCFA)
Fonds mondial pour les monuments (World Monuments Fund, WMF) Ironing the Wrinkles in the History of Angkor’s Metal Industries

 

 

 

C’est à partir du site d’Angkor au Cambodge, classé aujourd’hui au patrimoine mondial de l’UNESCO, que l'Empire khmer étend entre les 11ème et 13ème siècles son influence politique en Asie du Sud Est. Il est communément admis que la puissance de cet empire reposait sur la mise en place d’un système bureaucratique avancé, et s’appuyait à la fois sur une forte implantation régionale de temples et sur un réseau routier élaboré. Mais les mécanismes qui ont présidés à son expansion rapide restent à ce jour mal compris. L’absence de ressources en matières premières (métalliques, lithiques, forestières) à proximité immédiate de la capitale angkorienne confère au réseau d’échange conçu pour répondre aux nécessités d’approvisionnement une importance indéniable dans un contexte de fort développement (production agricole, ouvrages d’art, besoins militaire). La dimension industrielle de l’exploitation des ressources, des procédés de fabrication, des circuits de distribution et de l’utilisation des produits devrait témoigner d’une telle mobilisation des activités socioéconomiques. Consommé sous diverses formes (associé à la vie quotidienne, au matériel domestique et militaire, à la construction), le fer occupe une place essentielle dans l’économie des sociétés anciennes. Encore non documenté dans l’économie angkorienne, le fer représente un outil pertinent pour appréhender les processus qui ont contribués au développement de l’Empire khmer.

IRANGKOR est la première étude de grande ampleur menée sur la production et les réseaux de distribution du fer khmer dans le but de fournir un éclairage nouveau sur les échanges économiques et technologiques au sein de l’empire. Plus indirectement elle permettra d’évaluer dans quelle mesure ces activités ont eu une influence dans la domination politique khmère étendue au Cambodge, en Thaïlande et au sud du Laos. Pour atteindre ces objectifs, le projet se focalise sur deux problématiques intimement liées. D’une part, il s’agira d’étudier l’évolution de l’organisation de la production, de la circulation et de la consommation des matériaux ferreux aux périodes comprises entre le 9e siècle et le 15ème siècle, deux repères chronologiques qui balisent l’histoire angkorienne par son émergence et son déclin. Nous proposons d’autre part d’éclairer le rôle joué par les temples régionaux et le réseau routier dans l’organisation de ces activités. Pour répondre à ces questions, nous nous appuierons sur une approche combinant étroitement études archéologique, technologique, chronologique et de provenance de deux régions de production attestées à l’échelle de l’empire khmer (Cambodge central et Nord-Est de la Thaïlande) et de trois classes d’objets ferreux (crampons architecturaux, outils et armes, armatures) représentatifs des divers contextes socio-culturels et répertoriés dans la zone d’influence de l’empire khmer à l’époque angkorienne. Une approche intégrée inscrite dans un cadre Bayésien innovant sera mis en place afin de modéliser dans leur ensemble les liens (‘pattern’) entre la source (minerais), la production (déchets) et la consommation (objets) dans l’objectif de restituer dans une approche diachronique et synchronique les formes d’organisation des échanges des matériaux ferreux en Asie du Sud-Est entre le 9ème et le 15ème siècle.

Ces résultats fourniront des éléments de compréhension de première importance sur le fonctionnement et l’interaction complexe des variables culturelles et technologiques qui caractérisent le réseau de production et de distribution angkorien, en offrant par ailleurs de nouvelles perspectives aux connaissances actuelles basées sur l’épigraphie khmère. Couplé à des avancées méthodologiques majeures, ce projet permettra de poser des jalons pour l’étude des matériaux ferreux en Asie du Sud-Est et de mettre en place des référentiels pour l’étude d’activités industrielles comparables (céramique, métallurgie du bronze).

01 août 2014

Projet ANR 2014-2018 : GASPOM.

Ce projet vise à développer une nouvelle génération de membranes polymères hydrophiles sous forme de fibres creuses, pour une application dans le traitement des eaux industrielles de forage sur plateformes offshore. Une nouvelle règlementation prévue dans un futur proche imposera de revoir complètement les filières de traitement des eaux de forage pour satisfaire aux spécifications techniques requises (élimination poussée de l’huile et des particules en suspensions).

Les techniques membranaires deviendront probablement incontournables dans la filière de traitement car elles présentent des avantages indéniables par rapport aux procédés conventionnels, tels que

  • (i) une très grande efficacité d’élimination de l’huile et des particules en suspension,
  • (ii) une grande modularité (adaptabilité aisée au flux à traiter),
  • (iii) une compacité très supérieure aux autres procédés.

Les membranes céramiques sont aujourd’hui préférées aux membranes polymères en raison de leur meilleure résistance aux produits de nettoyage et aux températures élevées, mais elles présentent de nombreux inconvénients :

  • (i) fort colmatage aux composés hydrophobes (spécialement l’huile),
  • (ii) poids,
  • (iii) compacité modérée car elles sont utilisées sous forme de membranes tubulaires,
  • (iv) fragilité (elles sont cassantes et subissent l’abrasion),
  • (v) couts de fonctionnement élevés en raison des vitesses de passage importantes nécessaires pour limiter le colmatage.

Bien que plus légères et plus compactes que les membranes céramiques, il n’existe cependant pas à ce jour de membrane polymère capable de traiter des eaux de forage, c’est-à-dire capables de résister à des températures élevées, propriété pourtant indispensable à des cycles de lavage efficaces.

Pour pallier ces deux inconvénients, le projet GASPOM propose d’élaborer des membranes polymères hydrophiles et résistantes à des températures élevées, à partir de polymères hydrosolubles et via des méthodes d’inversion de phase originales, par exemple en augmentant la température au-dessus d’un point critique inférieur (procédé LCST-TIPS) ou en modifiant le pH de manière à provoquer la précipitation du polymère (procédé pHIPS). Afin de minimiser l’emprise au sol lors de leur utilisation sur plateforme, les membranes seront élaborées sous forme de fibres creuses. Le projet associe un laboratoire académique, l’Institut Européen des Membranes (coordinateur) à l’Université de Montpellier 2, un EPIC, le LIONS du CEA Saclay et trois partenaires industriels, KERMEL, fabriquant de polymère, POLYMEM, fabriquant de membranes fibres creuses et TOTAL, utilisateur final des membranes.

 

 

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