L’hydrophobie des plumes de canard ou de certains végétaux s’explique par leur texture naturelle, très rugueuse et hydrophobe. Il est possible d’obtenir des propriétés comparables sur des surfaces microtexturées artificiellement. Nous discuterons quelques expériences réalisées sur ces surfaces modèles. Nous montrerons en particulier comment des gouttes d’eau rebondissent ou s’évaporent, et dans quels cas des mouvements spontanés de gouttes peuvent être observés. À l’opposé, ces surfaces sont de véritables buvards vis-à-vis des gouttes d’huile. Nous verrons que la dynamique d’envahissement des textures par un liquide mouillant dépend de leur géométrie. Ce phénomène d’imprégnation capillaire sera étendu à d’autres systèmes simples (tubes coniques divergents et des milieux granulaires structurés par couches) et nous montrerons comment les dynamiques d’imprégnation sont affectées par les variations spatiales de la géométrie des textures.
Harvard, Boston