Projet IRANGKOR (Iron-Angkor)

Production du fer, activités de fabrication et consommation du métal dans le contexte chrono-culturel du royaume angkorien (Cambodge, Asie du Sud-Est, IXe-XVe s.) – Dir. Stéphanie Leroy

Présentation

Financement ANR (2014-2019): “An integrated, multidisciplinary approach to evaluate the  role of iron (production, trade, consumption) in the expansion of the  Khmer Empire, Cambodia (9th to 15th c. CE)”

C’est à partir du site d’Angkor au Cambodge, classé aujourd’hui au patrimoine mondial de l’UNESCO, que le royaume angkorien étend entre les XI et XIIIe s. son influence politique en Asie du Sud-Est. Il est communément admis que la puissance de ce royaume reposait sur la mise en place d’un système bureaucratique avancé, et s’appuyait à la fois sur une forte implantation régionale de temples et sur un réseau routier élaboré. L’absence de ressources en matières premières à proximité immédiate de la capitale angkorienne confère au réseau d’échange conçu pour répondre aux nécessités d’approvisionnement une importance indéniable dans un contexte de fort développement (production agricole, ouvrages d’art, besoins militaire). Consommé sous diverses formes (associé à la vie quotidienne, au matériel domestique et militaire, à la construction), le ‘fer’ a sans doute occupé une place essentielle dans l’économie angkorienne sans qu’il ait été pour autant documenté dans ce contexte précis.

Cette recherche -sous l’acronyme IRANGKOR- entend explorer et préciser les activités liées à sa fabrication, à sa consommation et, en lien avec les besoins en métal, aux relations établies entre les lieux (site, centre, région) de production et ceux où on le retrouve utilisé. Elle se fonde sur l’étude transdisciplinaire des vestiges métallurgiques (naturels et anthropiques) et des objets mobiliers représentatifs des divers contextes socio-culturels et répertoriés dans la zone d’influence de l’empire khmer à l’époque angkorienne. Elle cherche à documenter les trajectoires des pratiques métallurgiques et les logiques de déplacement (distribution, approvisionnement) observés entre le IXe et le XVe s., deux repères chronologiques qui balisent l’histoire angkorienne par son émergence et son déclin. Avec un intérêt porté sur l’observation dans le temps long afin de saisir les changements dans le temps et l’espace et ainsi lire les particularités de réseaux, ce projet est associé à une dynamique de développement méthodologique pour rendre possible la lecture des données dans un cadre systémique.

Cette recherche a bénéficié d’un financement ANR (2014-2019) (ANR-14-CE31-0007) et d’une aide NSF (2016-2020) grâce à la collaboration avec le projet INDAP The Role Of Resource Control In The Development Of Social Complexity’ (coord. M. Hendrickson).  Elle a également été nourrie par des collaborations nouvelles grâce à deux financements DIM-PAMIR pour FORGANGKOR et ModFer.

Partenaires principaux

  • Institut de Recherche sur les ArchéoMATériaux (IRAMAT) – LAPA.
  • University of Illinois Chicago (UIC).
  • Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) – LMC14.
  • Ecole Française d’Extrême-Orient (EFEO).
  • Université de Silpakorn, Bangkok.

Collaborateurs

  • APSARA National Authority.
  • Ministry of Culture and Fine Arts (MCFA).
  • Musée National du Cambodge.
  • University of Sydney (USyd).
  • Fonds mondial pour les monuments (World Monuments Fund, WMF).