Il s’agit de modéliser théoriquement les propriétés de solvatation d’une molécule/macromolécule/interface plongée dans un solvant organique ou aqueux. Comment se répartissent, spatialement et angulairement, les molécules d’eau au voisinage d’une protéine ? Quelle est l’énergie libre de solvatation d’une molécule de médicament (éventuellement pas encore synthétisée !) ? Quelle est l’affinité physique de l’une pour l’autre ? Quel est le profil d’ions Lithium à l’approche d’une électrode au sein d’une batterie ?… A côté de la simulation numérique qui manipule des milliers d’atomes et demande des temps et coûts de calcul rapidement prohibitifs, la physique statistique des Liquides propose une alternative très prometteuse, excellent compromis entre rapidité de résolution et approximation raisonnable dans le traitement des corrélations. Nous utilisons ici la Théorie de la Fonctionnelle de la Densité (DFT) dans sa version Moléculaire la plus aboutie, avec une description angulaire complète des molécules de solvant. La DFT utilisée dans le cadre de l’approximation HNC donne de très bons résultats dans le cas de solvants non polaires mais devient insuffisante dans le cas de l’eau. Il faut alors introduire d’une façon ou d’une autre la fonction de corrélation manquante dite « bridge ». Nous ferons le point sur plusieurs pistes envisagées dans le cadre du projet ANR BRIDGE.
CEA DRF – NIMBE/LIONS