Nucléation et croissance de nanocylindres d’or : mécanismes de développement de l’anisotropie et suivi in situ résolu en temps

Le 13 novembre 2009
Intervenant :
Fabien Hubert
Le 13/11/2009
de 09h30

→ Manuscrit de la thèse

Cette thèse porte sur les mécanismes de nucléation/croissance dans la synthèse de nanocylindres d’or par voie aqueuse. Une approche multi-angles y est adoptée. Un suivi in-situ résolu en temps à l’échelle de quelques secondes est obtenu par deux techniques synchrotron, la diffusion de rayons X aux petits angles, et la spectroscopie d’absorption des rayons X. Ce couplage conduit au suivi temporel des données structurales du système, des dimensions des objets en solution et de leur nombre, ainsi qu’à la spéciation de l’or en solution. L’analyse d’un grand nombre de conditions chimiques de synthèse permet de montrer que la synthèse procède par une réaction de surface et que la formation d’objets en solution est continue au cours de la synthèse. En outre, le rôle primordial de la stabilité des germes initiaux formés est mis en lumière. La formation de cylindres démarre pour une taille de 4 nm. A partir de cette taille, les croissances en rayon et longueur des cylindres sont homothétiques et il existe un facteur 15 entre les vitesses de croissance du rayon et de la longueur. Le rôle de chacun des constituants de ces synthèses multi-éléments est élucidé. Il existe un rapport clair entre degré d’anisotropie final des objets et vitesse de réaction, et tout élément qui permet de ralentir la réaction est favorable au développement de l’anisotropie.

Dans une approche spectroscopique parallèle, sur les produits de synthèse finaux, nous démontrons également la nature complexe de l’argent en surface des particules et son rôle primordial dans le développement de l’anisotropie. Il forme un complexe stable avec le tensio-actif, et des études d’adsorption soulignent son affinité très forte pour les surfaces d’or. Cette thèse insiste donc sur l’apport majeur des techniques synchrotrons in-situ et l’intérêt de leur couplage avec des méthodes spectroscopiques de laboratoire pour la compréhension des mécanismes de nucléation-croissance de nanoparticules.

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