Les dommages de l’ADN radioinduits et leur réparation

Le 5 avril 2004
Intervenant :
Evelyne Sage
NIMBE Bât 546, p.21
20 places
Le 05/04/2004
de 10h00

La première partie de la présentation fera le point sur l’état des connaissances relatives aux différentes classes de dommages de l’ADN induits par les radiations ionisantes à faible et forte densité d’ionisation (c’est à dire à bas et haut TEL), ainsi qu’aux mécanismes de réparation mis en jeu. La réponse de la cellule aux dommages de l’ADN, et les conséquences biologiques à long terme de ces dommages seront aussi évoquées. La deuxième partie de l’exposé sera centrée sur les lésions multiples localisées, une classe de dommages supposée particulièrement délétère pour la cellule. Ces lésions représentent un véritable défi pour la machinerie de réparation car la réparation de chacun des dommages constituant un site multilésé fait intervenir des protéines, voire des mécanismes différents. L’étude que nous menons vise à mieux comprendre comment la cellule eucaryote prend en charge de telles lésions. Nous avons été amenés à faire synthétiser des oligonucléotides portant des dommages représentatifs pour réaliser diverses constructions d’ADN double brin, comportant 2 à 4 dommages de base et une rupture de chaîne, dommages répartis sur les deux brins sur une distance de 17 paires de bases. L’analyse de la réparation de ces lésions est explorée in vitro par voie biochimique à l’aide d’enzymes de réparation purifiées ou d’extraits cellulaires, et in vivo chez la levure Saccharomyces cerevisiae. Nous tenterons de montrer à l’aide de quelques résultats comment la cellule résout le défi.

CNRS/IC UMR 2027, Institut Curie, Orsay