Evaporation de gouttelettes mouillantes

Le 11 janvier 2007
Intervenant :
Anne Marie Cazabat
NIMBE Bat 127, p.26
40 places
Vidéo Projecteur
Le 11/01/2007
de 11h00

Nous observons fréquemment des gouttelettes liquides s’évaporant sur une surface solide. La description de ce phénomène courant n’est en revanche pas si simple, et de nombreuses questions sont encore ouvertes. Nous nous intéressons ici au cas spécifique de liquides mouillant totalement le substrat. La ligne de contact n’est pas piégée au cours de son déplacement, et les angles observés en bord de goutte sont faibles, typiquement 10-2 rad. Les gouttes étudiées (eau, alcanes, oligomères de polydiméthylsiloxane), de volume inférieur ou égal à 5 _L, ont une durée de vie de quelques dizaines à quelques centaines de secondes à l’ambiante. On peut alors considérer que le processus d’évaporation est contrôlé par la diffusion stationnaire de la vapeur dans l’atmosphère environnante. Ceci étant admis, les difficultés théoriques sont, d’une part la présence d’une ligne de contact mobile, d’autre part la singularité du taux d’évaporation qui diverge en bord de goutte dans cette approche. Les résultats expérimentaux sont présentés en référence à un modèle proposé par M.Benamar et A.Boudaoud [1], le seul capable à l’heure actuelle de décrire pour l’essentiel la dynamique d’évaporation. En revanche, une comparaison plus détaillée avec les données expérimentales met en évidence des écarts significatifs, dont la correction ne semble pas du tout triviale.

LPS ENS Paris