Adhésion et reconnaissance cellulaires contrôlées par des molécules membranaires

Le 30 novembre 2006
Intervenant :
Christine Gourier (LPS-ENS Paris)
NIMBE Bat 127, p.26
40 places
Vidéo Projecteur
Le 30/11/2006
de 11h00

Les interactions qui gouvernent les membranes biologiques dépendent des molécules portées par leurs surfaces. Ces molécules possèdent des groupes fonctionnels variés, de nature, de taille et de flexibilité très diverses. Ce sont eux qui souvent régissent en premier lieu les interactions avec l’environnement. Beaucoup de ces interactions sont non spécifiques, mais certaines résultent de reconnaissances spécifiques entre molécules, et sont à l’origine de processus cellulaires plus ou moins complexes. Dans la nature, les interactions produites par les molécules membranaires, peuvent être extrêmement faibles. Les détecter et les quantifier deviennent alors de véritables défis. Nous verrons, à travers deux études, comment à partir de mesures d’adhésion entre membranes, nous sommes parvenus à caractériser de telles interactions, et pour certaines à les prédire. La première étude concerne la mise en évidence d’une reconnaissance calcium dépendante entre deux sucres de même nature. Ce sucre, qui recouvre les cellules embryonnaires lors des premiers stades du développement, jouerait vraisemblablement le rôle prépondérant de premier agent d’adhésion cellulaire. Pour aborder ce problème, nous avons réalisé des mesures d’adhésion entre vésicules micromanipulées portant à leur surface ce sucre. La seconde étude montre dans un cas physiologique et sur cellules vivantes, qu’il est possible sans transfert de matériel génétique de faire exprimer à la membrane d’une cellule des protéines capables de modifier son état de surface, et ainsi de manipuler ses fonctions de liaison et de stimulation.

LPS ENS paris