

ous sommes les enfants de la Bombe, les pantins de la Mort… Sur nous plane l’ombre odieuse d’Hiroshima, la volute monstrueuse de ce jour où le ciel s’embrasa, où restèrent figés dans une éternelle horreur des milliers de sourire, des milliers de rires clairs… Pourrons-nous vivre éternellement avec dans le regard, le reflet de l’horreur, l’odeur du soufre, le vent atomique dans nos cheveux… Pourrons-nous encore aimer comme avant, pourrons nous encore vivre comme avant, sans sentir sur nos lèvres le goût âcre des cendres, l’amertume du poison radioactif… Quand aurons-nous fini de payer pour ce cauchemar…
S’il vous guettait déjà tapi à votre porte !

