e ciel couleur de larme ruisselle sans tarir
Les nues couleur de mort s’ouvrent comme des tombes
Et les éclairs blafards décochés par les bombes
Déchirent toujours plus les gamins sans sourire
L’astre couleur de sang agonise dans les persiennes
La lune couleur du deuil s’était comme un néon usé
Et les rires stridents des mitraillettes prussiennes
Déchirent toujours plus les vieillards effrayés
La seine, couleur de peur se traîne comme une ombre
La pluie couleur du temps brûle comme un brasier
Et les boutons brillants des uniformes sombres
Déchirent toujours plus le cœur des prisonniers
La ville sans couleur souffre dans ses haillons de pierre
Les gamins sans couleur crèvent dans les taudis
Et Paris cherche en vain sa liberté si chère
Et sur la tour Eiffel flotte un drapeau Nazi