Dans les cristaux cubiques en phase paramagnétique, l’aimantation macroscopique induite par le champ magnétique est colinéaire au champ. La susceptibilité macroscopique est décrite dans ce cas par une loi de Curie-Weiss, avec seulement deux paramètres, la température d’ordre TN (TC) et le moment effectif. En réalité, dans la plupart des matériaux magnétiques de symétrie cubique, derrière la haute symétrie globale du cristal se cachent souvent plusieurs sous-réseaux magnétiques. Les atomes de ces sous-réseaux se trouvent dans un environnement de ligands caractérisé par une symétrie généralement beaucoup plus basse que la symétrie cubique (uniaxiale, orthorhombique ou même triclinique). Cela donne lieu à l’apparition d’une anisotropie locale qui ne peut pas être mesurée par magnétométrie classique. Nous allons montrer comment la diffraction de neutrons, basée sur la méthode de la susceptibilité locale, permet d’accéder à cette anisotropie.
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