Dirac prouva en 1931 que l’introduction de charges magnétiques élémentaires, autrement dit de monopôles, dans les équations de Maxwell était non seulement possible mais qu’elle impliquait automatiquement la quantification de la charge électrique. On ne tarda pas à chercher ces monopôles magnétiques dans le rayonnement cosmique ou dans les accélérateurs. Toutes ces recherches conduisant à des échecs, il est actuellement admis que le monopôle de Dirac (monopole de faible masse) n’existe pas et l’intérêt de chercheurs s’est progressivement déplacé vers son avatar, le monopôle de « ‘t Hooft et Polyakov ». Toutefois, une série de publications récentes sur « la charge » ou « le monopôle » magnétique (I. A. Ryzhkin, JETP 101, 481, 2005, C. Castelnovo, R. Moessner, and S. L. Sondhi, Nature 451, 42, 2008) dans les glaces de spin a réveillé l’attention sur ce problème. Dans l’exposé je ferai un rappel historique sur l’énigme du « monopole magnétique » et présenterai quelques réflexions au sujet des « pseudo-monopôles » dans les glaces et liquides de spin.
Laboratoire Léon Brillouin