La chimie des nanoparticules métalliques connaît un essor considérable ces dernières années en raison des domaines variés dans lesquels ces espèces peuvent trouver des applications (magnétisme, microélectronique, propriétés optiques, capteurs de gaz, catalyse). Au LCC, le groupe « Nanostructures et Chimie Organométallique » dirigé par B. Chaudret a mis au point une méthode de synthèse contrôlée de nanoparticules métalliques ou d’oxydes selon une approche organométallique. Des complexes organométalliques, préférentiellement de type oléfinique, sont décomposés en solution par action d’un gaz réactif. Un agent stabilisant est additionné au milieu réactionnel afin de pouvoir contrôler la croissance des particules. Les conditions réactionnelles suivies qui sont celles de la chimie en solution sont douces et permettent un bon contrôle de la taille (distribution en tailles étroite), de la dispersion et de l’état de surface des nanoparticules. Cette méthode est applicable à la synthèse de nanoparticules mono- ou bimétalliques de nombreux métaux ou d’oxydes. En fonction de la nature de l’agent stabilisant, il est possible de contrôler la forme des nano objets. Une attention particulière est portée à la caractérisation complète de ces nano objets aussi bien par les techniques de la chimie du solide que par les techniques de la chimie moléculaire. Une véritable chimie organométallique à la surface de ces particules est donc tout a fait envisageable, ce qui laisse entrevoir des applications en catalyse. Le recours à des milieux organiques complexes permet en outre de contrôler aussi l’organisation des nanoparticules selon des agencements bi- ou tridimensionnels.
Laboratoire de Chimie de Coordination du CNRS, Toulouse