Ces 10 dernières années, de nombreux efforts ont été entrepris afin de conjuguer champs magnétiques intenses et sources de rayonnements. L’accent a été particulièrement mis sur les champs statiques, générés par les bobines supraconductrices, permettant d’atteindre jusqu’à 17 T. Au-delà, les bobines résistives statiques permettent d’atteindre 45 T au prix d’un encombrement incompatible avec les sources de rayonnement. Les champs pulsés permettent d’atteindre 100 T sur des durées d’impulsions de quelques ms.
Je présenterai dans un premier temps le dispositif de diffraction X sur monocristaux (fig. 1) développé au LNCMI-Toulouse en collaboration avec la ligne ID06 de l’ESRF. Cette bobine « splittée » à champ vertical, couplée au générateur mobile 1.15 MJ du LNCMI, permet d’atteindre 30 T en laissant libre le plan de diffusion. Grâce au flux synchrotron, il est possible d’étendre l’étude des diagrammes de phase par l’étude des transitions de phase cristallines et des couplages magnéto-élastiques.
Une seconde partie présentera les premiers résultats obtenus avec ce dispositif. Le cas particulier du composé Fe(1+x)Te, parent des composés supraconducteurs à base de fer Fe(Te, Se), sera abordé (fig. 2). La température de Néel (TN=60K) s’accompagne d’une transition de phase cristalline. L’étude sous champ de ce composé permet de mettre en évidence le fort lien entre structure et magnétisme ainsi que la complexité des couplages entre spins.
1Laboratoire National des champs Magnétiques Intenses, Toulouse