Dans les trente dernières années, notre vision de l’Univers froid a considérablement changé.
Aux petites échelles, dans l’infrarouge lointain, on commence à voir les sillons des futures planètes dans les disques autour d’étoiles jeunes. À moyenne échelle, dans le submillimétrique, se dévoilent les réseaux de filaments reliant les nuages moléculaires où de nouvelles étoiles se forment. À plus grande échelle on peut suivre l’évolution des galaxies sur des temps cosmologiques et débattre sur le futur de l’Univers. Finalement, aux très grandes échelles, dans le rayonnement millimétrique, on cherche activement les traces ténues des ondes gravitationnelles primordiales imprimées dans le tissu du fond Cosmologique micro-ondes.
Toutes ces découvertes ont été rendues possibles grâce à de nouveaux dispositifs de détection allant du plan focal jusqu’aux optiques avancées pour des télescopes de grande taille, ou de grand champ, dans l’Espace et au Sol. Aujourd’hui de nouveaux défis apparaissent pour introduire des fonctions instrumentales au sein même de pixels toujours plus sensibles. J’essayerai de décrire cet incessant aller-retour entre science et technologie.
Département d’Astrophysique du CEA de Saclay, CEA DRF/Irfu