Je suis

Je suis

e suis le Feu Follet des nuits azurées

Qui gambade sur les joncs et les marais ternis

Je suis l’Ombre qu’on saisit et qui fuit

Par toutes les entrées des maisons dérobées

Je suis le gai Pinson qu’on n’enferme jamais

Qui pétille au soleil, à l’aube dans les champs

Je suis la brise tiède des étés décadents

Où les rayons aigus martèlent les rochers

Je suis le Farfadet des alpages roussis

Qui ensorcèle l’eau et les grandes futaies

Je suis la Fée espiègle qui hante les roseraies

Dans tous vos rêves et vos espoirs partis

Ni les hommes, ni les Dieux ne pourront jamais

Dresser les murailles pour me bien retenir

Souviens-t’en.. Je veux te prévenir

N’essayes jamais un jour de m’enchaîner…