e pourpre des pensées s’arrache au pâle batel des espoirs éteints. Il y eu des rêves cette nuit, des rêves étranges et noirs, sans consistance ni forme, couleurs de la muraille et saveur de savon. Il ne faisait rien, il ne goûtait rien, il ne sentait rien, juste replié sur la douleur qui baignait son torse frêle. Il n’a pas plu cette nuit sur la maison recueillie. Les palmes du grand arbre frissonnaient dans la brise, une étoile égarée vagabondait dans la nuit moite et chaude. Il y eu des rêves cette nuit, mais ces rêves étaient si inconsistants que la mémoire engourdie ne pouvait les saisir. La pulpe des pensées gargouillait dans le silence, et il-elle rêvait aux futurs impossibles. « remember the promess you made ». La phrase lui brûlait le cerveau au fer rouge et il-elle savait ce qui ne serait jamais, et la phrase était toujours là. Même dans les rêves les plus électriques. Jeudi matin, il-elle sut enfin son destin. Le regarda bravement et fermement de son œil doré. Le pesa et le soupesa dans sa tête bruissante. Le haït et l’aima. Et puis l’accepta. Nous ne sommes que des jouets de nos illusions.