t la lune d’argent a surgi des ténèbres
Nimbant la campagne d’une clarté céleste
Tout resplendit alentour et tout dort
Le monde s’est figé en un instant d ‘extase
Au loin, le squelette d’un arbre se dresse
Tendant ses branches en une dernière prière
A la reine blafarde qui règne dans le ciel
Nul n’ose troubler la paix du royaume des ombres
Je suis là, je suis seule, et je pleure
Je pleure parce que la nuit est belle
Je pleure à ceux qui ont perdu l’espoir
A tous ceux qui se sont endormis à jamais
Les étoiles sont sorties du néant
Dans la mer d’encre de cette nuit d’été
Elles semblent des écueils de rêve
Sur lesquelles vont se briser et s’apaisent
Les vagues sombres de mon désespoir