Le greffage localisé, à une échelle micronique ou sub-micronique, de substances organiques sur des surfaces est une première étape souvent nécessaire dans beaucoup d'essais biologiques, un passage obligé pour la conception des dispositifs bioélectroniques. Les approches existantes exposent généralement des surfaces macroscopiques d'un substrat à de très faibles quantités de solution pour lier de façon localisée un type de molécule à cette surface, localisation parfois assistée par la lumière ou une chimie spécialisée.
Par électrogreffage de monomères vinyliques (technique maîtrisée par le laboratoire CSI), nous sommes capables de fonctionnaliser localement et sans utiliser une quelconque technique de masquage, des portions conductrices ou semi-conductrices de surfaces composites par des revêtements organiques. Ainsi, lorsque la totalité d'une surface composite or/silicium est portée à un potentiel pour lequel le silicium seul subirait le greffage, le substrat composite n'est modifié que sur ses parties dorées (figure 1).
Ainsi, la régio-sélectivité du dépôt est obtenue par la réaction de greffage elle-même. La résolution latérale (seulement limitée par l'épaisseur du film lui-même) est celle du pavage pré-existant et autorise un trempage massif indifférencié de la surface à traiter (figure 2). Ce procédé ouvre un large champ d’applications en microélectronique, en chimie- et bio-technologie entre autres.
• › De la molécule au matériau moléculaire
• Institut Rayonnement Matière de Saclay • UMR 3685 NIMBE : Nanosciences et Innovation pour les Matériaux, la Biomédecine et l'Énergie
• Laboratoire d'Innovation en Chimie des Surfaces et Nanosciences (LICSEN) • Laboratoire Innovation, Chimie des Surfaces Et Nanosciences- LCSI (LICSEN-LCSI)