Chimie des (nano-)matériaux pour l’énergie / Chemistry of (nano-)materials for energy

L'UMR NIMBE explore et développe des matériaux nanostructurés pour les nouvelles technologies de l'énergie (NTE)   :

Batteries

  • les électrodes de batteries Li-ion comme des nanoparticules de silicium recouvertes d’une coquille de carbone (équipe LEDNA du NIMBE)
  • les générations de batteries post Li-ion (Mg-ion, Li-air…) (équipe LEEL du NIMBE)
  • des tapis de nanotubes de carbone alignés (équipe LEDNA du NIMBE) et des matériaux carbonés mésoporeux (équipe LICSEN du NIMBE) pour des électrodes de supercondensateurs
 

Dispositifs photovoltaïques (PV) organique ou hybride :

  • cellules PV à base de Perovskite (équipe LICSEN du NIMBE)
  • Nanoparticules de silicium dopées ou non incluses dans différentes matrices (équipe LEDNA du NIMBE)
  • molécules spécifiques aux couches d’interface de cellules PV organiques
  • nanotubes de carbone fonctionnalisés par des chromophores,
  • nanoparticules d’oxydes TiO2 dopées ou non en azote pour les cellules solaires à colorants

Hydrogène énergie

  • Une méthode spécifique de nanostructuration des polymères reposant sur l’utilisation de rayonnements ionisants (UV ou ions lourds) permet d’obtenir des membranes polymères de piles à combustible basse température radiogreffées pouvant servir d’alternative au nafion, qui est le polymère de référence.
  • Une autre activité du NIMBE porte sur la mise au point de catalyseurs pour la réduction de l’oxygène ou l’oxydation de l’hydrogène, indispensables dans les piles à combustible. Le platine est l’élément de référence en matière d’efficacité catalytique, mais il est rare et coûteux. L’objectif est de diminuer la quantité de platine dans les catalyseurs (équipe LEDNA du NIMBE), et même de le remplacer par des catalyseurs alternatifs sans métaux nobles (équipe LICSEN du NIMBE).

E-carburants  (électro-carburants)

  • L'équipe du LCMCE poursuit des recherches en catalyse pour proposer de nouveaux procédés de production de carburants "verts", indispensables au transport longue distance, à partir de CO2 et d'hydrogéne et au moyen d'électricité décarbonée (d'origine nucléaire, solaire ou éolien). 

 

UMR NIMBE explores and develops nanostructured materials for new energy technologies (NTE):

Organic or hybrid photovoltaic (PV) devices:

  • perovskite PV cells (LICSEN lab @ NIMBE)
  • doped or not silicon nanoparticles included in various matrices  (LEDNA lab @ NIMBE)
  • molecules for interface layers in organic PV cells
  • functionalized carbon nanotubes by chromophores
  • nitrogen doped TiO2 oxide for dye PV cells (LEDNA lab @ NIMBE)
 

Batteries

  • electrodes of Li-ion batteries, such as silicon nanoparticles coated with a carbon shell,
  • next generation of batteries (post Li-ion, like Mg-ion, Li-air…) (LEEL lab @ NIMBE)
  • Verticaly aligned carbon nanotube (LEDNA lab @ NIMBE) and mesoporous carbon supports (LICSEN lab @ NIMBE) for supercapacitors electrodes

Hydrogen energy

  • A specific method for nanostructuring polymers, based on irradiation (by UV or heavy ions), allows to obtain radio-grafted polymers membranes for low temperature fuel cells, as an alternative to nafion, the reference polymer.
  • An important part of the activity of IRAMIS covers the development of catalysts for the reduction of oxygen or oxidation of hydrogen that are required in fuel cells. Platinum is the reference element in catalytic efficiency, but it is rare and expensive. The objective is to reduce the amount of platinum in the catalyst (LEDNA lab @ NIMBE), and even replace it with alternative catalysts without noble metals (LICSEN lab @ NIMBE), for example based on functionalized carbon nanotubes.

E-fuels (electro-fuels)

  • The LCMCE team perform research in catalysis to propose new processes for the production of "green" fuels, essential for long-distance transports, from CO2 and hydrogen and by means of carbon-free electricity (from nuclear, solar or wind).
 
#1952 - Màj : 26/07/2023
Faits marquants scientifiques

Face à la nécessaire transition énergétique pour éviter l'émission massive de CO2 liée à l'usage des produits pétroliers, la filière hydrogène-énergie verte est souvent mise en avant. Par ailleurs, les besoins de la chimie nécessitent aussi une source d'hydrogène non issue de produits carbonés fossiles. Une voie de production de cet hydrogène est la dissociation photocatalytique de l’eau qui utilise le rayonnement solaire associé à un photocatalyseur.

L'étude de l'équipe LEDNA du NIMBE en collaboration avec l'ICPEES, montre que les surfaces de nano-diamants oxydés produits par détonation permettent d'obtenir un bon rendement photo-catalytique,de production de H2 équivalent à celui obtenu avec des nanoparticules de TiO2, qui constitue une référence dans ce domaine.

 

Une large collaboration de chercheurs a mis au point une nouvelle méthode permettant d’améliorer la capacité de stockage et de réduire le coût de production des batteries lithium-ion. La technologie proposée est basée sur l’irradiation des matériaux, de façon similaire à ce qui se fait par exemple dans les industries de traitement des aliments, des médicaments et des eaux usées.

La demande de dispositifs de stockage d'électricité performants pour l’électronique nomade ou l’automobile est en croissance rapide et nécessite une amélioration des performances des batteries (capacité, durée de vie, sécurité). La technologie Li-ion, actuellement la plus répandue, a des performances limitées dues à l’utilisation d'électrodes de graphite, et une forte activité de recherche est consacrée au développement de matériaux alternatifs.

Parmi ceux-ci, les oxydes métalliques tels que SnO2 semblent prometteurs car ils offrent une capacité de charge élevée. Leur comportement lors des cycles de charge/décharge peut être amélioré par la nanostructuration de l’électrode et en modifiant leurs propriétés électroniques par dopage. Des électrodes ont été élaborées à partir de nanoparticules d’oxyde d’étain dopées à l’azote, synthétisées par pyrolyse laser. Les accumulateurs réalisés avec ces électrodes montrent des performances très prometteuses (vitesse de charge, nombre de cycles charge-décharge...), bien supérieures à celles des dispositifs de laboratoire reportés dans la littérature.

Ces travaux, financés par le programme transverse Matériaux Avancés du CEA, ont été réalisés en collaboration avec l’Université Technologique de Nanyang (NTU) à Singapour dans le cadre de la thèse en co-tutelle de Paul Wang. Les résultats obtenus sont publiés dans la revue Advanced Materials [1] .

Le soleil apparait à ce jour comme la source d’énergie à la fois inépuisable et gratuite qu'il faut cependant réussir à capter efficacement. Les différentes générations de cellules photovoltaïques ont permis une amélioration progressive des coûts et/ou des rendements [1]. Parmi les dispositifs efficaces émergents, on peut retenir les cellules sensibilisées à colorant qui reposent généralement sur une couche poreuse de dioxyde de titane (TiO2) qui améliore le contact électrique et évite la recombinaison des charges. Une voie étudiée pour l’optimisation de cette couche est l’utilisation de nanoparticules dopées à l’azote.

Le procédé pour élaborer le dispositif à partir des nanoparticules requiert de nombreuses étapes de mise en forme, traitements chimiques de passivation, recuits,… On peut ainsi se demander si les propriétés observées au niveau de la cellule reflètent ou pas les propriétés du matériau initial. Dans le cadre d’une collaboration européenne (CEA – NIMBE à Saclay, XLIM - Limoges, LCP - Orsay, Institut des nanosciences de Jyväskylä (Pologne), et Institut Laser à Bucarest), des nanoparticules ont été synthétisées et leurs propriétés ont été caractérisées à diverses étapes du procédé de fabrication : particules, électrodes (couches minces après traitement thermique) jusqu'à la cellule finale (passivation, infiltration de colorant) [2]. Des techniques de caractérisation complémentaires prouvent que l’efficacité de la cellule est le reflet direct du produit initial, mais que si l’azote se positionne en surface du TiO2 dopé, il est nuisible à l’efficacité du dispositif.

L'utilisation de silicium à l'anode des accumulateurs Li-ion permet de fortement augmenter leur capacité. Cependant ce matériau se révèle fragile et les accumulateurs résistent mal aux cycles charge-décharge répétés. D'où l'idée d'utiliser du silicium sous forme de particules nanométriques, encapsulées dans une coquille de carbone. Le cœur de silicium offre une importante capacité spécifique (~ 10 fois celle du carbone actuellement utilisé), tandis que la coquille de carbone renforce la résistance mécanique des particules.

S'appuyant sur son savoir-faire dans la réalisation de nanoparticules par pyrolyse laser, le groupe Édifice Nanométrique (EDNA) du Laboratoire Francis Perrin (LFP) a développé un nouveau montage de pyrolyse laser à "double-étage" indépendants pour la réalisation des nanoparticules de type cœur-coquille Si@C.

Les premiers résultats obtenus, avec ces nanoparticules comme matériau actif dans une anode de pile, montrent une stabilité des cycles de charge/décharge sur plus de 500 cycles, pour une capacité de charge limitée à 1000 mAh/g. Ces résultats très encourageants, ont été obtenus dans le cadre d'une collaboration DSM/IRAMIS et le DRT/LITEN, et ont fait l’objet de deux dépôts de brevet.

 

 

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