l y a des ombres autour de nous, des spectres roses ou des fantômes diffus. Ils nous regardent -d’en dedans- et nous sourient ou nous murmurent des chants. Il y a des ombres, autour de nous, fils scintillants dans le lointain. Moi, je les vois, vous les voyez, Nous les voyons. Mais nous ne voulons pas les voir. Alors ils passent, devant nos yeux, douve vision, qu’on sent à peine. Ils passent, et puis repassent, dans nos yeux, dans nos cœurs, et nos âmes, le sourire triste, l’œil embué. Je les connais, ce sont mes frères, mes cousins, mes aïeuls. Dans ma mémoire, je les recrée, dans mes délires, je les revois. Je les connais, ils me connaissent. Mais trop souvent, je les oublie. Ou les néglige.