e soleil de l’été qui se meurt
Dilate faiblement les vaisseaux de mon cœur
La mer de sang au goût âcre et amer
Qui roule au fond de moi en incessante guerre
Déchaîne des tempêtes de passions et de vaines folies
Dehors, l’immonde, la géante, l’infernale Paris
Assène sans pitié ses sourdes cacophonies
Qui rythment d’un pas pesant la marche de mon ennui
Ennui, ennui qui toujours me dévore
Qui jamais ne me laisse à bon port
L’océan de ma vie est noyé sous les brumes
L’embrun couleur du temps que malgré moi je hume
M’éclabousse salement de sa fétide haleine
Chaque gouttelette que ce démon m’assène
Me fait perdre un peu plus ma jeunesse et ma joie
Dieu du ciel, de la terre ou du feu, ma foi
En vous va en décroissance morne
Au fur et à mesure que mon futur se borne
L’hiver, l’hiver froid de ma vie est bien là
Pauvre peuple de termites, je suis lasse de çà
Les murs gris et ternes d’un lycée parisien
M’amènent chaque jour un peu plus, vers la fin…