Ennui 2

Ennui 2

e soleil de l’été qui se meurt

Dilate faiblement les vaisseaux de mon cœur

La mer de sang au goût âcre et amer

Qui roule au fond de moi en incessante guerre

Déchaîne des tempêtes de passions et de vaines folies

Dehors, l’immonde, la géante, l’infernale Paris

Assène sans pitié ses sourdes cacophonies

Qui rythment d’un pas pesant la marche de mon ennui

Ennui, ennui qui toujours me dévore

Qui jamais ne me laisse à bon port

L’océan de ma vie est noyé sous les brumes

L’embrun couleur du temps que malgré moi je hume

M’éclabousse salement de sa fétide haleine

Chaque gouttelette que ce démon m’assène

Me fait perdre un peu plus ma jeunesse et ma joie

Dieu du ciel, de la terre ou du feu, ma foi

En vous va en décroissance morne

Au fur et à mesure que mon futur se borne

L’hiver, l’hiver froid de ma vie est bien là

Pauvre peuple de termites, je suis lasse de çà

Les murs gris et ternes d’un lycée parisien

M’amènent chaque jour un peu plus, vers la fin…