ans Québec la grise, la mouette a hurlé, dans Québec la moite, je reste à rêver. C’est étrange, cette ville, ces contrastes, ces touristes bridés et ces citadins dolents, ces reflets d’histoire dans ce pays si jeune. Troubadour d’un jour, je suivais les rues, les vieilles maisons d’où le fumet des tourtes s’échappe, je suivais les acrobates , les jongleurs, les marionnettes dorées et les masques grimaçants, les fanfares bruissantes et les flûtes criardes. Les gens marchent tranquilles. C’est l’été à Québec et leur chemin se poisse. Il faut lourd, humide, comme un voile étouffant. J’aime regarder sur le fleuve les bateaux qui serpentent et les mouettes rieuses qui planent sur les rives. C’est l’été à Québec, l’hiver dans six mois. Et mon hiver à moi, c’est pour quand ?