Attente

Attente

oi, reine des abysses

Je regardais, sereine

La fin des eaux pérennes

Dans les forêts factices

Un linceul mordoré

Flottait sur les prés mornes

L’oiseau triste dans l’orme

Pleurait son chant secret

Son visage reflété

Dans la vasque d’opale

Plantait dans mon cœur pâle

Des aiguilles nacrées

Je pleurais..je crois

L’angoisse noire et diurne

Remontait sous la lune

Me broyait dans ses bras

Puis, tout s’estompa

Comme dans le couloir

Où l’on guette le soir

Le bruit d’un de ses pas

J’ai perdu la mémoire

Il reste un trou dans le cristal

Un monstre de métal

M’a volé la fin de mon histoire