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Gaston Bachelard: une philosophie relativiste
Charles Alunni
SNS-ENS
Fri, Jun. 29th 2007, 11:00
SPEC Amphi Bloch, Bât.774,, Orme des Merisiers
En 1929, Gaston BACHELARD (1884-1962) publie chez Vrin un ouvrage philosophique fondamental intitulé La valeur inductive de la relativité. Il s’agit là de sa «Thèse complémentaire» (soutenue en Sorbonne deux ans auparavant) : elle constitue le deuxième volume d’une œuvre à la fois abondante, diversifiée et fort complexe. Je n’aborderai pas ici les raisons profondes de la désaffection de ce texte, tant du côté des philosophes des sciences en général (bachelardiens compris) que de la majorité des physiciens (relativistes compris). Je ne dirai rien non plus de la question des réceptions (ou plutôt des “non réceptions”) et (més)interprétations contemporaines de l’ouvrage ; pas plus que je ne prendrai ici en vue l’enjeu philosophique fondamental du polémos instauré entre La déduction relativiste d’Émile MEYERSON (Payot en 1925), et La valeur inductive publiée quatre ans plus tard. C’est pourtant bien ce conflit philosophique et épistémologique qui engagea à l’époque Albert EINSTEIN, André METZ ou Paul LANGEVIN et, plus près de nous, Catherine CHEVALLEY, Michel PATY ou Jean LARGEAULT. Son enjeu tient (entre autres) à la question du «réalisme» et du « mathématisme », en physique comme en philosophie. Le poids de mon analyse portera ici plus spécifiquement sur le déploiement du dispositif bachelardien d’induction. L’appareillage « inductif » y est en effet construit sur le modèle électromagnétique, véritable « diagramme de pensée » de toute la théorie einsteinienne. Cet opus bachelardien n’est comparable, quant à sa profondeur, sa pertinence et son actualité, qu’aux textes canoniques d’Hermann WEYL ou d’Arthur EDDINGTON.

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