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Paris-Saclay
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Univ. Paris-Saclay
Photo-oxydation d'anions d'ADN : spectroscopie et réactivité en phase gazeuse
Valérie GABELICA, Service de Chimie Physique et Spectrométrie de Masse, Université de Liège, Belgique
Jeudi 22/11/2007, 11:00
NIMBE Bât 522, p 138, CEA-Saclay
Les dommages photo-oxydatifs de l’ADN peuvent être causés à la suite de l'absorption directe des UVB (280-320 nm) par les bases de l'ADN. Des études ont mis en évidence la formation de dimères entre pyrimidines adjacentes comme la conséquence principale de l'irradiation de l'ADN par les UVB. Par ailleurs, des études de photolyse éclair nanoseconde ont démontré une oxydation des bases à 266 nm. L'oxydation des bases se produit principalement au niveau des guanines, qui possèdent le plus bas potentiel d'ionisation. Ce trou positif peut ensuite migrer dans la chaîne ADN grâce à l’empilement des bases adjacentes et conduire à des clivages du squelette sucre-phosphate. La méthode d'ionisation appelée électrospray (ESI), très couramment utilisée en spectrométrie de masse, permet de mettre en phase gazeuse des brins d'ADN entiers et même des double brins sans les fragmenter. En irradiant les ions ainsi produits par un laser, on peut donc étudier la photoréactivité d'anions d'ADN. Le spectromètre de masse permet quant à lui de sélectionner une espèce de masse donnée, sa charge, et d'analyser les espèces produites suite à l'irradiation. Notre équipe, en collaboration avec le Laboratoire de Spectrométrie Ionique et Moléculaire (LASIM) de l'Université de Lyon I, a ainsi récemment mis en évidence une photo-oxydation des anions d'ADN entre 220 et 300 nm. La dépendance de la photo-oxydation envers la séquence des bases, la conformation, la longueur d'onde, ainsi que les correspondances entre processus en phase gazeuse et en solution, seront présentés dans ce séminaire.

 

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