La supraconductivité à haute température et la magnéto-résistance géante sont des propriétés remarquables de certains oxydes. L'étude de leurs propriétés passe par une bonne maîtrise de leur élaboration : ces oxydes sont complexes et de faibles perturbations peuvent considérablement modifier leurs propriétés physiques. - Dans les cuprates supraconducteurs, un effort important est consacré à la compréhension des mécanismes de corrélations électroniques et magnétiques en fonction de la densité de porteurs ou des défauts introduits. - Dans les composés à magnéto-résistance géante, le développement de l’électronique de spin nécessite une meilleure compréhension des corrélations entre les propriétés structurales et électroniques (SPEC).
La magnétite (Fe3O4) est un des seuls matériaux demi-métalliques (conducteur pour un état de spin et isolant pour l'autre) à présenter une température de Curie (Tc= 860 K) très au-dessus de la température ambiante. A ce titre, cet oxyde ferrimagnétique constitue un matériau de choix pour les composants de l’électronique de spin. Dans ce contexte, le SPCSI a mis au point une méthode d'épitaxie par jets moléculaires (MBE) assistée par plasma d'oxygène atomique permettant l’élaboration de couches minces nanométriques de Fe3O4 sur des substrats monocristallins de saphir. Les films sont caractérisés in situ pendant et après la croissance par différentes techniques d'analyse de surface: diffraction d'électrons rapides (RHEED) et lents (LEED), spectroscopie de photons X (XPS) et d'électrons (AES).
The tight-binding (TB) model is a kind of counterpart of the nearly-free electron approximation for which the plane wave basis is the most suited to the delocalized characacter of the elecrons. The approximation of the TB method is to assume that the restricted Hibert space, spanned by atomic-like orbitals is sufficient to describe the wave functions solution of the Schrodinger equation (at least in restricted energy range). Such an atomic-like basis provides a natural, physically motivated description of electronic states in matter. In practice there are many versions of TB, depending on the degree of "ab-initio". Some methods are using true atomic-like orbitals and are calculating all the terms of the Hamiltonian leading to an LCAO method, but there exist a semi-empirical version using fitted parameters. This semi-empirical tight-binding method is particularly simple and instructive since the localized basis is not explicitely specified and one needs only the matrix elements of the overlap and the hamiltonian.
If you want to know more about tight-binding method, have a look at the course given at Cargèse Winter School: Tight-Binding in Cargèse.
Molecular electronics aims at using individual molecules or small groups of organized molecules as the active part of electronic devices. It takes advantage of the size, the diversity, the quantum properties and the self-organization properties of organic molecules.
In this framework, our goal is to develop circuits based on molecular resonant tunneling diodes (RTDs) on silicon. One of the electrodes is deoxygenated silicon, in order to improve the charge injection within the molecular system. The other electrode is a carbon nanotube, in direct contact with the organic monolayer that constitutes the “active” part of the diode. The whole device will be built thanks to lithographic techniques, both optical and electronic (Figure 1). The organic monolayer is sigma-pi-sigma type, so that the charge transfer from silicon to the carbon nanotube behaves non linearly with respect to the applied bias. That resonant tunnelling effect has already been observed on similar organic systems sandwiched between two metallic electrodes, or with silicon under high vacuum.
L'évolution prévisible de la microélectronique dans les 10 ans à venir incite les chercheurs et les industriels à explorer des voies alternatives à l'utilisation classique du silicium. L'une de ces voies vise à utiliser comme élément actif des nouveaux dispositifs, soit une molécule unique, soit un ensemble de molécules organisées. Cette électronique moléculaire tire parti des dimensions intrinsèquement nanométriques des molécules, de leur grande diversité, de leurs propriétés quantiques et de leur capacité à s'auto-assembler.
Nous cherchons à réaliser des diodes moléculaires à effet tunnel résonant compatibles avec une intégration au sein de circuits. L’une des électrodes est donc du silicium, débarrassé de son oxyde afin que l’injection de charges soit la plus efficace possible. L’autre électrode sera un nanotube de carbone, en contact avec l’extrémité de la monocouche organique qui constitue la partie « active » du dispositif. La géométrie d’ensemble sera réalisée en utilisant la lithographie optique et électronique (Figure 1).
La monocouche organique est du type sigma-pi-sigma, afin que le transfert de charge du silicium vers le nanotube de carbone soit non linéaire en fonction de la tension appliquée. Ce comportement (effet tunnel résonnant) a déjà été mis en évidence avec des électrodes métalliques, ou sur du silicium sous ultra vide.
La magnétite Fe3O4 est un des seuls matériaux demi-métalliques (conducteur pour un état de spin et isolant pour l’autre) à présenter une température de Curie (Tc= 860 K) très au-dessus de la température ambiante. A ce titre, cet oxyde ferrimagnétique constitue un matériau de choix pour les composants de l’électronique de spin (têtes de lecture magnétorésistives, mémoires non volatiles MRAM). Ces propriétés permettent de prédire des effets de magnétorésistance tunnel (TMR) importants à température ambiante si on utilise cet oxyde comme électrode dans une jonction tunnel magnétique (JTM).
L'obtention de forts effets de TMR passe néanmoins par la compréhension des propriétés électroniques et magnétiques des films minces de Fe3O4 qui se trouvent être très différentes de celles du matériau massif. En particulier les mesures magnétiques montrent que l’aimantation des films à haut champ est considérablement réduite par rapport à celle d’un monocristal et qu’il est impossible d’obtenir la saturation même à fort champ magnétique. La présence de parois d’antiphase (APBs), défaut structural présent uniquement dans les films minces, pourrait être à l’origine de ces comportements.
C’est pourquoi nous avons entrepris d’étudier le rôle des parois d’antiphase sur les propriétés magnétiques des films minces de Fe3O4. Pour ceci, des films minces de Fe3O4 ont été élaborés par épitaxie par jets moléculaires (MBE) assisté par plasma d’oxygène monoatomique. Les études structurales montrent la parfaite épitaxie des couches. Néanmoins les analyses de microscopie électronique en transmission révèlent aussi l’existence de parois d’antiphase, dont nous avons pu faire varier la densité avec l’épaisseur des films.
La physique des surfaces et interfaces est un domaine très vaste de la physique de la matière condensée. Son champ d'investigation regroupe l'étude de phénomènes aussi quotidiens que l'étalement d'une goutte d'eau sur une surface solide ou la corrosion d'un matériau, mais aussi de processus moins familiers tels que la nanostructuration "spontanée" d'une surface cristalline ou la conduction entre une pointe métallique microscopique et une surface. La compréhension précise des phénomènes de surface nécessite une description à l'échelle atomique qui fait toute la difficulté de leur modélisation. Les modèles théoriques doivent prendre en compte le caractère atomique de la matière avec une précision suffisante. Trois exemples d'études effectuées au sein du groupe MSIN (Modélisation des surfaces, interfaces et nanostructures) sont présentées dans cet article des Clefs du CEA, illustrant la méthodologie employée. Le premier traite du problème de la forme d'équilibre d'une surface métallique, le deuxième de l'imagerie des surfaces à l'échelle atomique et le troisième de la conduction électrique le long des interfaces conducteur-isolant-semiconducteur utilisées dans l'industrie microélectronique. Voir aussi : Clefs CEA n°47 - Recherche et simulation.
La phase normale des cuprates supraconducteurs (HTSC) présente des propriétés inhabituelles attribuées à une structure électronique très particulière, elle même à l’origine de la supraconductivité à haute température. Le régime sous dopé du diagramme de phase générique des HTSC (Tc-δ) a suscité un vif intérêt car toutes les propriétés physiques des plans CuO2 sont anormales par rapport à un liquide de Fermi classique. Par contre la région surdopée a longtemps été négligée car considérée comme ayant le comportement d’un métal conventionnel. Notre étude sur l’évolution de la susceptibilité électronique et du pouvoir thermoélectrique en fonction de la température et du dopage du cuprate Bi-2201 surdopé dans la phase normale, ainsi que de nombreuses publications expérimentales et théoriques récentes, nous ont conduit à remettre en cause ce point de vue. Nous avons choisi le composé Bi-2201 car il est naturellement surdopé et possède une faible température critique, permettant ainsi l’étude de la phase normale sur une large gamme de température. La teneur en oxygène non stoechiométrique δ ,intrinsèquement liée au nombre de porteurs par plans CuO2, a été déterminée par thermogravimétrie. Les mesures de pouvoir thermoélectrique et de magnétométrie SQUID ont été réalisées sur les mêmes échantillons possédant différentes teneur en oxygène δ . Nous avons tout d’abord montré que la dépendence en température du terme de diffusion Sdiff du pouvoir thermoélectrique et de la susceptibilité de spin χs n’est pas celle d’un liquide de Fermi classique. D’autre part le comportement de Sdiff et χs en fonction du dopage suggère l’existence d’une singularité dans la densité d’état proche du niveau de Fermi.
Le magnétisme de matériaux à basse dimensionalité est un domaine d'un intérêt fondamental et technologique notamment pour l'enregistrement magnétique. Le Rhodium et le Palladium sont deux métaux de transition de la deuxième série tout à fait intéressants à cet égard: ils sont voisins dans le tableau périodique, tout deux sont non-magnétiques dans leur structure de volume CFC, mais présentent une forte susceptibilité magnétique. La basse dimensionalité favorise en général l'apparition du magnétisme car elle tend à localiser les électrons. Les expériences montrent que, malgré leur ressemblance, ces deux éléments ont des comportement magnétiques tout à fait différents, bien reproduits par la nouvelle méthode de liaisons fortes Hartree-Fock dans une base spd, développée au laboratoire. En effet, ces calculs ont permis de mettre en évidence un fort magnétisme des amas de Rhodium jusqu'à des tailles de la centaine d'atomes, alors que les amas de Palladium sont soit non magnétiques, soit très faiblement magnétiques. Cette différence de comportement s'explique notamment par le fait que l'atome libre de Palladium est non-magnétique (configuration 4d10) alors que l'atome libre de Rhodium l'est (configuration 4d85s1). De plus, il ressort de cette étude que le magnétisme des petits amas présente un comportement complexe où plusieurs paramètres jouent un role crucial, comme le caractère discret du spectre énergétique, la symétrie, la coordinance et le nombre d'électrons d par atome. Ces résultats sont en accord avec les calculs ab-initio existants pour les très petites tailles. L'avantage de notre approche est sa simplicité qui a permis d'étudier des systèmes de taille hors de portée (200 atomes et au delà) des méthodes ab-initio.
Références :
C. Barreteau, D. Spanjaard and M.C. Desjonquères. Electronic structure and total energy of transition metals from an spd tight-binding method: Application to surface and clusters. Phys. Rev. B 58, 9721 (1998) .
C. Barreteau, R. Guirado-Lopez, D. Spanjaard, M.C. Desjonquères, and A.M. Oles. spd tight-binding model of magnetism in transition metals: Application to Rh and Pd clusters and slabs. Phys. Rev. B 61, 7781 (2000).
Les recherches sur la fabrication (cristallogénèse, dépôts en couches minces) et les propriétés optiques de nouveaux matériaux optiques permettent d’améliorer les dispositifs Lasers. Plus particulièrement le dopage par des terres rares ou des éléments de transition de matériaux diélectriques à grand gap permettent la réalisation de guides et de diverses fonctions optiques (génération de rayonnement laser, amplification, accordabilité, filtrage, isolation, multiplexage) sur l ’ensemble du spectre (de l ’infra-rouge à l ’ultra-violet) (CIRIL/ISMRA).
During the past few years, the number of studies concerning the corrosion of archaeological ferrous artefacts has increased significantly. Indeed, in France, this increase is linked to more general studies dealing with the designing of nuclear waste management systems. In this context, the use of reinforced concrete is envisaged for different applications, like low level radioactive waste containers, and more generally nuclear infrastructures containing iron/concrete interfaces. The Atomic French Agency and other French Institution developed a specific research program in this field : the CIMETAL (Ciment Métal) project. In the frame of CIMETAL, the study of this kind of archaeological analogues is necessary to improve knowledge on the long-term corrosion behaviour of low carbon steels that could be used in concrete to build the substructure of nuclear wastes storage or reversible disposal facilities. The corrosion system can be described as a multi-layer pattern made of metal, a dense corrosion product layer, a transformed medium and a binder. The morphological and physicochemical properties like composition, structure and porosities of each part were studied with different analytical methods like optical and electronical microscopies, Energy Dispersive Spectrometry coupled with Scanning Electron Microscopy, Electron Probe Micro Analysis, Mercury porosimetry, micro Raman spectroscopy and micro diffraction under synchrotron radiation. Moreover, average corrosion rates were evaluated. These rates are relatively low compared to the same parameters measured on low alloyed contemporary steels and are comparable with corrosion rates noted for passivated systems. In all the studied samples, the same phases were found in the DPL: mainly goethite containing magnetite and/or maghemite marblings. Other oxi-hydroxides can also be noticed on some samples (lepidocrocite and akaganeite). Moreover, it was shown that several elements (calcium, chlorine, iron, etc) could migrate in the Binder, the Transformed Medium or the Dense Product Layer. Thus, mass transport properties will have to be studied in the future. For instance, Rusts macroscopic dimensions could allow experimentation in diffusion cells in order to evaluate more precisely oxygen apparent diffusion coefficient. * CEA/DEN/LECBA
Synchrotron based micro X-ray Absorption Spectroscopy was used to obtain micro scale chemical information such as coordination and oxidation state of phases constituting corrosion products within archaeological iron artefacts buried in soil. The knowledge about iron corrosion process related to the presence of chlorine, is particularly important for restoration and conservation of the metallic artefacts. The samples available for X-ray microprobe analyses are cross sections from iron corroded objects coming from different archaeological excavation sites dating from 12th to 16th century AD. Previously, several analytical techniques such MEB-EDS, µRaman and µXRD have been employed to reveal morphological, compositional and structural information of corrosion products. X-ray Absorption Near Edge Structure (µXANES) was used to determine the spatial variation of the predominant Fe oxidation state and the corresponding crystallographic phase. The micro-XAS and imaging experiments were conducted on the ID21 beamline at ESRF and on the LUCIA beamline at SLS. Analyses performed at Fe and Cl K-edge (µXANES) revealed the correlation between the Fe2+ and Fe3+ distribution in the corrosion products, and the evolution of the chlorine concentration. In addition to the presence of the well-known beta iron hydroxide βFeOOH: akaganeite, in iron corrosion product, we highlight the presence of an other important phase, the βFe2(OH)3Cl hydroxychloride. This result is particularly interesting because, to our knowledge, this phase has never been identified in archaeological artefacts corrosion products. These findings help to gain new insights concerning the influence of such phases in iron corrosion mechanism within their precise characterisation. *LURE and SLS
Since several years in the frame of the French CEA COCON program, studies try to predict and model the atmospheric corrosion behaviour of iron for long duration (i.e. several hundred centuries). For this purpose, it is necessary to couple phenomenological modelling to investigations on archaeological analogues. The mechanisms occurring inside the rust layer during a wet-dry cycle are considered as well as the characteristics of the rust layer formed on archaeological artefacts during these processes and a related mechanistic modelling has been developed. In order to obtain experimental values of damage rates, ferrous archaeological artefacts have been aged in climatic chambers. Damage and corrosion rates have been determined from the weight gains measured during the ageing treatments. Moreover, these rates have been compared with those obtained on a low-alloy steel. The comparison between the values determinate according to the mechanistic modelling and these experimental values obtained on old rust layer gives a relative good agreement. The similar results, that have been obtained both on artefacts and contemporary low-alloy steel, seem to corroborate the modelling calculations which indicate that most of the corrosion phenomena take place at the surface of the rust layer where the lepidocrocite is mainly observed. Considering that the most important parameter controlling the corrosion rate seems to be the lepidocrocite content in the rust layer, this amount of lepidocrocite will govern the damage caused during the wetting stage. Furthermore, the rust layer ageing tests provide good information about the morphology and the composition in term of phases of the rust layer versus the number of cycles. * CEA/DEN/DPC/SCCME/LECA ** CEA
Ce travail de recherche concerne à la fois, le domaine de la conservation/restauration des matériaux du patrimoine, et la prévision de l’altération des matériaux dans l’industrie contemporaine. Il porte sur le vieillissement à très long terme d’objets ferreux en milieux aqueux dans les sols argileux. Une étude typologique des faciès de corrosion, menée sur un corpus constitué à partir du matériel issu du site archéologique de Glinet datant du 16ème siècle AD, a montré qu’il s’agit majoritairement de goethite ainsi que de sidérite, et dans une moindre mesure de magnétite et/ou de maghémite. Les phénomènes de transport dans ces couches ont été abordés par la caractérisation du système poreux et des paramètres qui le décrivent, ainsi que par des essais d’immersion dans des solutions aqueuses contenant des marqueurs chimiques ou isotopiques. Les résultats montrent une localisation de la réduction de l’oxygène au niveau de l’interface métal/oxyde. La comparaison de vitesses de corrosion obtenues par plusieurs approches suggère que la cinétique des réactions est contrôlée, au stade actuel de la corrosion, par la migration de l’oxygène dans les pores. De plus, des mécanismes de formation des couches de corrosion ont été proposés en tenant compte des propriétés du transport à l’intérieur de ces couches, et en s’appuyant sur les données thermodynamiques issues des analyses des sols menées in situ. En particulier, l’altération des couches de sidérite pourrait s’expliquer par le rôle déterminant des fissures. Aux mécanismes engendrés par ces fissures semblent se substituer les mécanismes qui conduisent à des faciès de corrosion plus « classiques » ne contenant plus de sidérite.
Pour les périodes médiévales, la fabrication du laiton (alliages Cu-Zn) repose sur le procédé de cémentation - le laiton étant un alliage recherché tant pour ces qualités mécaniques que pour sa couleur imitant celle de l’or. Rappelons que ce procédé thermochimique d’élaboration vise à libérer, sous forme gazeuse, du zinc issu d’un minerai (calamine) qui diffuse dans du cuivre solide, en présence de charbon. La calamine peut être au préalable grillée (oxydée). Le charbon a pour rôle de maintenir un milieu réducteur et notamment de réduire l’oxyde de zinc formé lors du grillage. Les recettes médiévales dont nous disposons mentionnent exclusivement une cémentation à l’aide de creusets « ouverts » (par exemple : Théophile XIIe siècle, Biringuccio XVIe siècle, Agricola XVIe siècle). Cependant, les traces archéologiques de ce procédé, connues à ce jour en Europe et essentiellement données pour antique, reposent sur l’existence de creusets lutés et totalement fermés. Il y a donc ici un problème de concordance des sources entre les textes et les données archéologiques sur la nature des creusets employés. En d’autres termes peut-on élaborer du laiton par cémentation à partir d’un creuset ouvert ? Pour répondre à ce point précis de métallurgie, une approche expérimentale a été réalisée en variant la nature du minerai de zinc. Les essais ont été effectués à partir 1° d’oxyde de zinc, 2° de calamine non grillée, 3° de calamine grillée 30 minutes et 4° de minerai grillé pendant 12 heures. Les expérimentations ont été conduites en milieu réducteur en utilisant du cuivre sous forme de tournure et du poussier de charbon pendant 2 heures à des températures comprises entre 950 et 1050°C. Les échantillons métalliques obtenus pour l’ensemble des essais ont été caractérisés par EDS-MEB. Les résultats confirment la formation de laiton. Les données analytiques et structurales, notamment les teneurs en Zn et les hétérogénéités de composition, ont permis de conclure à la pertinence des recettes médiévales. Ces résultats ouvrent d’ors et déjà de nouvelles pistes de recherche notamment dans la reconnaissance des creusets destinés à la préparation de cet alliage. * LAMOP, Université Paris I ** Laboratoire de Métallurgie Structurale, ENSCP, Paris
L'analyse des minerais est une phase essentielle sur laquelle peut reposer le succès d'une entreprise minière. Il s'agit à partir d'un échantillon représentatif du gisement de déterminer la teneur en métal précieux de celui-ci. Dans le cadre des minerais de plomb argentifère, la méthode d'essai la plus commune est celle dite par coupellation. Profitant de l'oxydation plus rapide du plomb par rapport à l'argent, les essayeurs séparent les deux métaux. Une fois débarrassé du plomb, il est facile de déterminer par pesée la masse d'argent présente dans l'échantillon de départ et d'établir un rapport. Ce moment du processus de production de l'argent au Moyen Age n'a pas donné lieu à beaucoup de découvertes archéologiques. Il est un peu mieux connu par les textes. Et, surtout, il peut être comparé à la méthode d'essai des alliages monétaires bien renseignée par les textes mais aussi par les sources archéologiques. Enfin des données ethnographiques apportent un éclairage nouveau sur un procédé que l'on pensait abandonné au profit de méthodes plus modernes.
Le géographe yémenite al-Hamdânî écrivit au IIIe siècle de l’Hégire (Xe siècle de l’ère chrétienne), un traité sur l’or et l’argent décrivant les gisements de ces métaux précieux dans le monde musulman. Selon lui, le Yémen y tenait une place de choix en particulier grâce à la mine de al-Radrâd (actuellement site de Jabali). Le minerai, après transformation, fournissait annuellement 1 000 000 de dirhams ; toutes les semaines 20 000 dirhams quittaient la mine à dos de chameau. Ce texte a servi de base à des prospections géologiques dans les années 1980. La collaboration entre archéologues et géologues a permis la redécouverte du gisement polymétallique de Jabali, composé surtout de sulfures de plomb (galène), de zinc (blende) et de fer (pyrite). La galène contient de l’argent, les mesures actuelles donnent un taux de 0,1 %. Si les réserves sont importantes, leur exploitation semble actuellement difficile en raison du bas prix des métaux. La mission conduite en février 2004 en collaboration avec l’Université de Paris 1 et le BRGM a été très riche d’enseignements. A Jabali, sur près de 10 hectares s’étend un ensemble considérable de sites d’extractions anciens. Les mineurs exploitaient la zone d’oxydation qui constitue la partie supérieure du gisement, par des carrières à ciel ouvert, des chambres à piliers mais aussi de vastes dépilages souterrains. Trente galeries d’accès ou d’exploitation, d’une longueur de 10 à 150 m sont encore accessibles et des puits atteignant une profondeur de 25 m sont encore ouverts. A proximité immédiate, des résidus de traitement et la présence d’anciennes canalisations d’eau prouvent l’existence d’ateliers d’enrichissement. Les fonderies se trouvaient à 5 km au nord-ouest de la mine, comme l’atteste la présence de nombreux tas de scories.
Quasi-linear model of turbulence We have developed a new quasi-linear model of turbulence in collaboration with J.-P. Laval (Lille University) and S. Nazarenko (Warwick, GB). We have shown that this model allows simple understanding of the small scale intermittency. With J. Mc Williams (UCLA), we have also shown how this model could lead to a stochastic approach of the closure problem of Navier-Stokes equations. This method has been applied to the computation of 2D and 3D energy spectra in fluid turbulence with O. Zagorosvski (Warwick, GB), and to the computation of torques in von Karman experiment. The quasi-linear model of turbulence has also been applied to convection. The scaling laws of the turbulent transport have been derived. Logarithmic corrections to scaling have been obtained. This approach has been generalized to the case of large Prandtl number convection, leading to an explanation for an experimental controversy between several experiments.
Dry granular materials are very simple: they are large conglomerations of discrete macroscopic particles. If they are non-cohesive, then the forces between them are essentially only repulsive so that the shape of the material is determined by external boundaries and gravity.
Yet despite this seeming simplicity, granular materials behave differently from any of the other standard and familiar forms of matter : solids, liquids or gases, and should therefore be considered as an additional state of matter in its own right. At the root of this unique status are three important aspects: the existence of static friction, the fact that temperature is effectively zero and, for moving grains, the inelastic nature of their collisions. In some cases, such as a sandpile at rest with a slope less than the angle of repose, static friction produces solid-like behavior: the material remains at rest even though gravitational forces create macroscopic stresses on its surface. If the pile is tilted several degrees above the angle of repose grains start to flow, like in a fluid.
However, this flow is clearly not that of an ordinary fluid because it only exists in a boundary layer at the pile's surface. Also, unlike in an ordinary fluid, kT plays no role in a granular material and entropy considerations can easily be outweighted by dynamical effects that now become of paramount importance. Unless perturbed by external disturbances, each metastable configuration of the material will last indefinitely, and no thermal averaging over nearby configurations will take place. Because each configuration has its unique properties, the reproducibility of granular behavior, even on large scales and certainly near the static limit, can only be defined in terms of ensemble averages.
In order to better understand the dynamical and rheological properties of granular materials, we have investigated surface flows in a rotating drum, then studied the response of a granular pile to a localised surface disturbance. More recently, we have considered the relaxation of a granular pile, following the occurence of an avalanche. Also, we have looked at some application to dunes dynamics and industrial powders flows.
Web site of the VKS collaboration
Dynamo action, the spontaneous generation of a magnetic field in a flow of conducting fluid, is supposed to be at the origin of the planets and stars magnetic fields. A lot of theoretical and numerical work has been devoted to this problem and it has been demonstrated experimentally in constrained model flows in recent experiments in Riga (Ponomarenko flow) and Karlsruhe (Roberts flow). A demonstration in the case of an unconstrained, turbulent flow, closer to the natural case, is still lacking.
This is mainly due to the fact that to build a dynamo, one must use liquid sodium, with all its incumbent dangers. Moreover, the dynamo will work only if the advection of the magnetic field and generation of current are fast compared to dissipation - namely if the magnetic Reynolds number exceeds a critical value, which strongly depends on the geometry of the flow.
Besides Riga and Karlsruhe, there are several groups around the World working on different dynamo projects: Maryland, Wisconsin and Socorro in USA, Perm in Russia and Grenoble and VKS in France. In France, the dynamo community is gathered through the GDR dynamo led by B. Dubrulle.
In collaboration with S. Fauve (ENS Paris), J.F. Pinton and P. Odier (ENS Lyon), we have designed, constructed and run a liquid sodium experiment called von Karman sodium - VKS - in CEA/Cadarache (DEN/DER/STR). The first configurations have been designed after the results obtained in the water prototype associated with numerical simulations of the induction equation. No dynamo action was observed in this first set of experiments, but many new results concerning the magnetic induction in a turbulent conducting flow have been obtained.
Nonlinear Dynamics of traveling waves in 1-D extended systems has been a central research activity in our group since about ten years. Experimental studies have been carried with hydrothermal waves produced by thermocapillary flows in thin layers of fluids. This activity is now terminated, and concluding work has been achieved within the last two years (1-D), or is under progress (2-D).
Modulated Amplitude Waves A synthesis of the dynamical processes involved in the propagation of spatio-temporal modulations of nonlinear waves has been reported in a pair of large papers. Special attention has been given on the comparison to recent theoretical and numerical work by groups in Leiden and Firenze. A class of modulated wave solutions of the Complex Coupled Ginzburg-Landau Equation system (CCGLE), called "Modulated Amplitude Waves" (MAWs) have been successfully identified to experimental patterns: stable and turbulent modulations as well as patterns evolving in time towards topological defects (spatio-temporal dislocations) have been recognized. The experimental stability and meta-stability of Eckhaus traveling modulated patterns are understood by the collapse of a stable and an unstable branch into a Saddle-node transition point. Spatio-temporal chaotic regimes The annular 1-D wave experiment has finally been pushed into spatio-temporal chaotic regimes at high level of constraint parameter, well above the onset of primary and secondary instabilities. We observed chaotic behaviors due to the complex dynamics of topological defects, i.e., traveling holes and/or sources and sinks, which denotes a strong competition between right and left traveling-waves. At very high constraint (four times the linear instability threshold of traveling waves), the spatio-temporally chaotic system tends to become composed of both right- and left-traveling waves patches, recovering globally and statistically its basic right/left symmetry broken at the wave threshold. The individual dynamics of the topological defects may be either quite regular (sources, holes) or erratic (sinks, holes) and we tried to connect the statistics of these structures with the nonlinear stability of the local underlying traveling-wave patterns. 2D-systems Yet unpublished data related to the wave stability in 2-D systems are currently under consideration within a collaboration (Picasso Integrated Action) with colleagues at Pamplona University (J. Burguete, C. Perez-Garcia), ENS Paris (B. Etchebarria) and ENS Lyon (N. Garnier). Our goal is a quantitative comparison between 2-D experimental data of onset waves with theoretical linear analysis involving complete convective/absolute treatment of the transition.
Studying transition to turbulence, one has to consider two kinds of flows, those subjected to volume force such as gravity, and those dominated by shear. The Rayleigh-Bénard flow (a fluid layer heated from below, in the presence of gravity) as well as the co-rotating Taylor-Couette flow (a fluid layer driven by two co-rotating concentric cylinders) are two very well known instances of the first kind of flow. The volume forces acting inside the flow often generate various linear instabilities of the thermodynamical solution branch. In this case the flow restabilizes in a new state, close enough to the basic state, so that it can be described in a rather simple way, mainly based on a modal description. Usually, the transition to turbulence then occurs through successive linear instabilities, the flow becoming more and more disordered in space and time. These transition are often called super-critical transtion to turbulence. In the case of shear flows, such as the plane Couette flow, or the contra-rotating Taylor-Couette flow, turbulence must be sustained by the shear forces and the flow inertia only. In tghis later case, the transition occurs for Reynolds number (inertial forces to viscous forces ratio) much lower than the linear instability threshold, and in some case when there is no linear instability at all. The transition in this case must be driven by finite amplitude disturnbances. The bifurcated flow is very different from the basic state and already presents a high level of disorder. Up to know, it remains out of reach of most numerical studies as well as theoretical approaches. These transitons, often called subcritical transition to turbulence are our major focus here.
We have set up two experiments to study subcritical transition to turbulence. The first one in a plane Couette flow appartatus. The plane Couette flow is known to be linearly stable for any Reynolds number, so that its transition to turbulence can be considered as the prototype of subcritical tarnsitions. The second one is a Taylor-Couette apparatus, in which both supercritical and subcritical transitions can be studied. Both visualizations, image processing and laser doppler velocimetry are performed on these flows.
Dans des systèmes magnétiques désordonnés tels que les verres de spin, la frustration des interactions magnétiques contradictoires produit un grand nombre d'états métastables. La dynamique qui en résulte est vitreuse, avec des temps de réponse à toutes les échelles, de la fraction de seconde à plusieurs siècles. Des phénomènes de vieillissement, rajeunissement et mémoire sont observés. Ces propriétés générales de systèmes hors d'équilibre sont retrouvées dans d’autres situations de dynamique vitreuse : rhéologie et propriétés diélectriques des verres structuraux, polymères, colloïdes, etc...
Les verres de spin sont des systèmes magnétiques dans lesquels les interactions entre les atomes sont aléatoirement de signe ferro- ou anti-ferromagnétique. En pratique, ils sont par exemple obtenus par dilution aléatoire d’ions magnétiques. La frustration des interactions contradictoires produit un grand nombre d'états métastables. La dynamique qui en résulte est "vitreuse" (c'est à dire avec des temps de réponse à toutes les échelles), et des phénomènes de "vieillissement" sont observés: les propriétés de dynamique lente dépendent du temps écoulé à partir du passage sous la tempoérature de gel. Ces propriétés de systèmes restant perpétuellement hors d'équilibre peuvent être mises en parallèle avec celles d'autres systèmes vitreux : rhéologie ou propriétés diélectriques des verres polymériques ou structuraux, des colloïdes, etc...
Les verres de spin présentent des effets très marqués de "rajeunissement et mémoire" : chaque pas de refroidissement supplémentaire semble réinitialiser le vieillissement (rajeunissement), et pourtant la mémoire de vieillissements effectués pendant différents paliers en température au cours du refroidissement est retrouvée lors du réchauffement. Ces phénomènes, bien décrits par une structure hiérarchique des états métastables en fonction de la température, doivent maintenant être compris en termes d'organisation des spins dans l'espace "réel". Nous pouvons considérer qu'au cours du vieillissement les spins réussissent progressivement à minimiser leurs énergies d'interaction sur des distances croissantes, qui définissent une "longueur de corrélation dynamique". La mémorisation de plusieurs vieillissements à différentes températures correspond ainsi au gel de structures à des échelles de longueur très différentes. La détermination directe de ces échelles de longueurs imbriquées est un défi important pour les expérimentateurs, en relation étroite avec les théoriciens de physique statistique des systèmes désordonnés. Ces travaux sont soutenus par le réseau européen :
Ce sont des systèmes magnétiques parfaitement ordonnés dans lesquels la géométrie du réseau cristallin et, éventuellement, l’anisotropie locale conduisent à l’impossibilité pour toutes les interactions d’être dans leur configuration d’énergie minimale. L’exemple le plus simple est un réseau triangulaire bidimensionnel d’ions magnétiques isotropes couplés par une interaction antiferromagnétique. L’intérêt de ces matériaux provient de la grande diversité des états fondamentaux due à la frustration des interactions. D’une manière générale, l’état de base est un état à fluctuations de spin, qui perdurent jusqu’à très basse température.
Notre groupe s’est attaché récemment à mettre en évidence ces fluctuations, aussi bien dans les systèmes sans ordre magnétique à longue distance (les liquides de spin), comme les grenats de Ga et d’Yb et de Gd, et le composé Yb2Ti2O7, que dans les systèmes ordonnés comme les pyrochlores Gd2Ti2O7 et Gd2Sn2O7. Les fréquences de fluctuation à basse température sont relativement lentes dans les composés ordonnés (de l’ordre du MHz) ; elles ont été mesurées par spectroscopie de muons. Dans les composés liquides de spin, elles sont plus rapides (de l’ordre du GHz), et elles ont été obtenues par spectroscopie Mössbauer sur 170Yb et 155Gd. Le cas de Yb2Ti2O7 est à part : nous avons montré que la transition à 0.25 K ne mène pas vers un ordre magnétique à longue distance, mais correspond à une chute de la fréquence de fluctuation de spin d’au moins 4 ordres de grandeur. Cette transition est l’analogue magnétique de la transition liquide-gaz.
We have derived an N-body semi-empirical potential for FCC Cu which has some similarity with the so-called tight-binding second moment potential. However it improves the numerical values of the surface energies and gives the best results when the interactions are cut off between the second and third nearest neighbours. In particular this cut-off produces atomic relaxations at low index surfaces in good agreement with experiments. This has important consequences since any calculation of the phonon spectrum starts from the determination of the equilibrium atomic structure and the variation of the interatomic distances modifies the corresponding force constants. Its transferability is checked on a detailed study of the low index surfaces (111), (100) and (110).
We have undertaken a systematic study of the diffusion barriers encountered by Cu adatoms or very small clusters in various atomic geometries, with the purpose of finding a simple formula able to provide a good estimation of the diffusion barriers as a function of the atomic environment of the diffusing atom. The final aim is to use them as input in a Kinetic Monte Carlo (KMC) code. Indeed, in this type of simulation it is quite risky to consider only a few diffusion mechanisms and, since it is obviously impossible to calculate a priori all of them, a simple expression is highly desired. KMC then allows one to simulate long time scale processes much faster especially when a simple expression is available to estimate barriers.
Références
M.C. Marinica, C. Barreteau, M.C. Desjonquères and D. Spanjaard. Influence of short-range adatom-adatom interactions on the surface diffusion of Cu on Cu(111). Phys. Rev. B 70. 075415 (2004)
La physique des surfaces et interfaces est un domaine très vaste de la physique de la matière condensée. Son champ d'investigation regroupe l'étude de phénomènes aussi quotidiens que l'étalement d'une goutte d'eau sur une surface solide ou la corrosion d'un matériau, mais aussi de processus moins familiers tels que la nanostructuration "spontanée" d'une surface cristalline ou la conduction entre une pointe métallique microscopique et une surface. La compréhension précise des phénomènes de surface nécessite une description à l'échelle atomique qui fait toute la difficulté de leur modélisation. Les modèles théoriques doivent prendre en compte le caractère atomique de la matière avec une précision suffisante. Trois exemples d'études effectuées au sein du groupe MSIN (Modélisation des surfaces, interfaces et nanostructures) sont présentées dans cet article des Clefs du CEA, illustrant la méthodologie employée. Le premier traite du problème de la forme d'équilibre d'une surface métallique, le deuxième de l'imagerie des surfaces à l'échelle atomique et le troisième de la conduction électrique le long des interfaces conducteur-isolant-semiconducteur utilisées dans l'industrie microélectronique. Voir aussi : Clefs CEA n°47 - Recherche et simulation.
Stabilité des surfaces à marche
Les propriétés énergétiques des marches atomiques gouvernent la morphologie des surfaces et sont cruciales pour comprendre la forme des cristaux, la croissance épitaxiale, la fabrication de nanostructures ou la rugosité.
Une surface vicinale est obtenue en "coupant"un cristal suivant une direction proche d’une orientation de haute symétrie avec une désorientation θ. Elle est formée d’une succession périodique de marches séparées par des terrasses, la direction Δ des arêtes étant l’axe de désorientation.
Les surfaces vicinales sont des objets fascinants tant sur le plan expérimental que théorique. Elles connaissent actuellement un regain d'intérêt pour leur utilisationdans la fabrication de nanostructures bien ordonnées par dépôt d'atomes.En effet les surfaces vicinales sont formées d'une succession périodique de marches séparées par des terrasses dont la largeur dépend de l'angle de désorientation. Ce sontdes objets de basse symétrie qui conjuguent à la fois l'aspect unidimensionnel des marches et bidimensionnel confiné des terrasses. Leurs propriétéss reflètent cette ambivalence dont on peut tirer profit dans les applications. Les terrasses sont limitées d'un côté par une marche ascendante et de l'autre côté par une marche descendante.