CEA
CNRS
Univ. Paris-Saclay

Service de Physique de l'Etat Condensé

L’imaginaire technoscientifique: cas de la convergence NBIC
 
Université Stendhal-Grenoble III
Mardi 24/02/2009, 14:15
SPEC Bât 774, p.50, Orme des Merisiers
Les discours portés sur la convergence NBIC (convergence des nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et des sciences cognitives) relèvent d’une dimension symbolique et restent tributaires d’une pensée mythique héritée. Pour saisir tous les enjeux profonds des nouvelles technologies, il est indispensable d’en connaître les ressorts imaginaires. En effet, les sciences et les techniques (ce que nous appelons technologies) sont constituées, comme toute praxis humaine, d’images et de désirs ambivalents. En adoptant une vue sur le long terme et en inscrivant le domaine technologique dans l’histoire culturelle de la longue durée, nous tentons, dans le présent travail, de définir les contours d’un imaginaire technologique en cours de construction. La mise en récit de la convergence NBIC (qui est également une mise en images) est le lieu de réminiscences mythiques. Bien plus, selon nous, le «grand récit» de la convergence NBIC (elle-même présentée comme une révolution paradigmatique) est une actualisation du mythe cosmogonique. Par ces thèmes principaux (la maîtrise et la manipulation de la matière, la transformation de l’homme, l’héroïsation du scientifique, l’immortalité) le récit NBIC apparaît comme l’expression moderne d’un défi démiurgique que l’homme est invité à relever, devenant lui-même l’acteur d’une nouvelle religion: la religion de la technologie.
Contact : agrinbau

 

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