Synthèse, structure et propriétés magnétiques de complexes hétéropolynucléaires de type CuIIUIV et CuII2UIV
L. Salmon, T. Le Borgne, P. Thuéry et M. Ephritikhine, en collaboration avec E. Rivière et J.-J. Girerd (Université de Paris11)
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Synthèse, structure et propriétés magnétiques de complexes hétéropolynucléaires de type CuIIUIV et CuII2UIV

Structure cristalline de [CuL2(py)U(acac)2]

La découverte, en 1985, de l'interaction ferromagnétique au sein d'un complexe CuII-GdIII a marqué le début de nombreux travaux consacrés aux composés moléculaires associant un élément 4f et un métal de transition 3d, afin de comprendre le mécanisme de l'interaction d'échange et de découvrir de nouveaux matériaux magnétiques. L'extension spatiale des orbitales 5f dans les complexes analogues 5f-3d pourrait favoriser l'émergence de comportements magnétiques intéressants.
Inaugurant l'exploration du magnétisme moléculaire des complexes hétérobimétalliques contenant un ion actinide, les composés [ML2(py)U(acac)2] (M = Cu, Zn) et [{MLi(py)x}2U] (M = Cu, Zn; i = 1-4) ont été synthétisés grâce à l'utilisation des bases de Schiff hexadentes H4Li comme ligands assembleurs. Les composés trinucléaires sont les premiers comportant un élément f et deux métaux de transition associés de façon linéaire.

 
Synthèse, structure et propriétés magnétiques de complexes hétéropolynucléaires de type CuIIUIV et CuII2UIV

Bases de Schiff hexadentes H4Li

Synthèse, structure et propriétés magnétiques de complexes hétéropolynucléaires de type CuIIUIV et CuII2UIV

Structure cristalline de [{CuL2}2U]

L'étude structurale et magnétique de ces complexes a montré que la nature de l'interaction d'échange entre les ions CuII et UIV est très sensible à de faibles variations de la distance Cu•••U. Cette distance augmente avec la taille du pont diimino de la base de Schiff et corrélativement, le couplage CuII - UIV est antiferromagnétique avec L1 et L2 et devient ferromagnétique avec L3 et L4. De tels changements de comportement magnétique en fonction des paramètres structuraux, qui ont aussi été observés avec les complexes des lanthanides, ne sont pas expliqués par un modèle théorique.

 

L. Salmon et al, Chem. Commun., 2003, 762-763.
L. Salmon et al, Dalton Trans., 2003, 2872-2880.
T. Le Borgne et al, Chem.Eur. J., 2002, 8, 773-783.

 
#252 - Màj : 04/06/2009

 

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