Les alliages cuivreux et le verre présentent l’avantage d’être répandus (mais pas universel) et adaptés pour des études spatiales larges avec des caractéristiques chimiques se prêtant à la reconstitution des réseaux d’échanges grâce à l’utilisation des analyses morpho-stylistiques, compositionnelles et isotopiques. BROGLASEA a ainsi permis de regrouper une base de données s’étendant à plus de 800 artefacts (objets en alliage cuivreux, minerais, scories) grâce à une collaboration pluridisciplinaire regroupant de nombreuses institutions et des chercheurs du sud-est asiatique et occidentaux qui apportent une expertise régionale et méthodologique vaste. La base de données ainsi constituée a permis de mettre en lumière la complexité des réseaux d’échanges, et donc des interactions socio-culturelles à la fin de la période préhistorique en Asie du Sud-Est. Le potentiel d’exploitation de ces données n’a pas encore été atteint et se heurte au manque de méthodologie adaptée. Ainsi, la mise en place d’études statistiques pour la représentation de ces réseaux d’échanges demeurent un objectif à atteindre afin de pleinement les exploiter. Nous souhaitons que ces recherches puissent venir enrichir et consolider les connaissances de la préhistoire en Asie du Sud-Est en apportant des modèles méthodologiques globaux.

Projet porté par Thomas Oliver Pryce (Chargé de recherche CNRS, LAPA-IRAMAT UMR 7065)