Interfaces, bulles et grains de sable dans la rhéologie des mousses
Sylvie Cohen-Addad
Laboratoire de Physique des Matériaux Divisés et des Interfaces / UMR 8108 du CNRS Université Paris-Est Marne-la-Vallée Boulevard Descartes, 77420 Champs-sur-Marne
Jeudi 20/11/2008, 11:00
NIMBE Bât 125, p.157, CEA-Saclay
Une mousse aqueuse est un empilement dense de bulles de gaz dans un liquide savonneux. Bien que ne contenant que des fluides, elle a des propriétés mécaniques remarquables. Sous une faible sollicitation, elle répond comme un solide élastique, et au-delà d’un seuil de blocage elle s’écoule comme un liquide visqueux. Les mousses sont mises en ½uvre dans des applications variées, où elles sont même souvent mélangées à des grains solides (agroalimentaire, production du pétrole, flottation du minerai, etc). L’un des enjeux fondamentaux de la rhéologie des mousses est de comprendre comment le comportement observé à l’échelle macroscopique s’explique par des processus à l’échelle des bulles et des interfaces liquide-gaz. Je montrerai comment une approche expérimentale multiéchelle permet de répondre aux questions suivantes : Quel est le couplage entre les relaxations viscoélastiques d’une mousse, les réarrangements de l’empilement des bulles et la rhéologie interfaciale des films ? Comment les relaxations lentes qui rappellent une dynamique vitreuse sont-elles couplées au vieillissement ? Quelle est l’origine de l’élasticité géante des mousses dopées par des grains de sable ?
Contact : Patrick GUENOUN

 

#26 - Mise à jour : //

 

 

Retour en haut