Circulations 'récentes' autour de la zone de réaction nucléaire fossile d'Okélobondo (Gabon), un analogue naturel d'un site de stockage de déchets nucléaires
J. L. Joron, L. Raimbault
logo_tutelle logo_tutelle 
Les zones de réaction nucléaire fossile d'Oklo-Okélobondo ont subi des migrations élémentaires, en particulier de descendants de produits de fission, à diverses périodes géologiques spécifiques (fonctionnement des réacteurs, intrusion d'un magma de composition basaltique, tectonique importante liée à l'ouverture de l'Atlantique). Cependant, aucun de ces événements ne peut être considéré comme un scénario normal de l'évolution d'un site de stockage. Au contraire, les circulations de faible ampleur révélées par des remplissages fissuraux postérieurs à tout événement tectonique correspondent à des conditions ressemblant à celles d'un site de stockage. Les études antérieures ont montré que la zone de réaction d'Okélobondo a subi ces circulations, que l'on retrouve jusque très près de la zone. En raison de la présence d'éléments marqués isotopiquement dans la zone de réaction, la composition isotopique de ces fissures peut permettre d'évaluer l'incidence de la zone de réaction sur la composition des solutions l'ayant traversée. La composition isotopique de l'europium (rapport 153Eu/151Eu) a été mesurée par activation neutronique, en utilisant des temps de décroissance de plusieurs années. A 3σ, aucune mesure n'est anormale, ce qui implique des taux de dilution importants de la contribution provenant des "colis" de déchets. Une mesure est anormale à 2σ, et deux autres sont à la limite à 2σ, toutes trois étant centrées sur la zone de réaction. Cependant, si ces anomalies sont réelles, elles impliquent la remobilisation d'europium n'ayant pas subi les réactions (n,gamma), et ayant donc migré hors du réacteur immédiatement après leur production.

Technique utilisée :

Analyse par activation neutronique. * Ecole des Mines, Fontainebleau 
#358 - Màj : 08/02/2005

 

 

Retour en haut