Biosurveillance active à la station de Saclay
M. Moskura, A. Gaudry, Clarisse MARIET
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Biosurveillance active à la station de Saclay

Scleropodium purum

Le projet PRIMEQUAL  a pour objet de décrire l’exposition de populations urbaines françaises aux particules atmosphériques, dans le but de procéder à une évaluation du risque. Trois sites d’études soumis à des conditions de pollution très différentes sont sélectionnés : Montagney, Saclay et Dunkerque, proches des laboratoires respectifs coopérants dans le programme Primequal.

Montagney :

Ce site est localisé à 30 km à l’Ouest de Besançon, une ville d’importance moyenne, de 120 000 habitants. Il n’y a pas d’industrieprimaire fortement polluante. Montagney est un village de 2000 habitants. Les activités sont typiquement rurales. Il n’y a pas d’axe routier à proximité. On doit aussi signaler la présence de la ville de Dijon à 40 km de distance à l’Est de Montagney.
Le site de Montagney est parmi les trois, le plus éloigné de sources de pollution liées à des activités humaines. Ce site servira de référence de comparaison.

Saclay :

Le site de Saclay est localisé à 1 km du centre nucléaire de Saclay, à la sortie d’un village de moins de 1000 habitants mais à100 mètres environ d’un axe routier de première importance de la région parisienne, où circulent en moyenne 65000 véhicules par jour (Figure 1). Il s’agit de la Route nationale 118, qui est une des sorties ouest de Paris. Tous les régimes de circulation sont représentés, de la grande vitesse à la cadence des bouchons de circulation . Ceci explique que le site de Saclay est soumis aux émanations des pots d’échappement ainsi qu’aux particules issues de l’usure des freins, des pneus et des pièces mécaniques (ref).
Il faut ajouter l’existence à 7 km vers l’Est d’une ville de 30000 habitants qui dispose d’une usine d’incinération et d’une centrale de chauffage brûlant du fuel. La ville de Versailles (100000 habitants) est à 15 km vers l’Ouest. Paris est à 25 km au Nord. Par conséquent le site de Saclay peut parfois être sous l’influence de trajectoires provenant de ces sites urbains, avec un effet de dilution lié à la distance. A priori, c’est quand même la pollution liée au trafic routier qui devrait être prépondérante.
Pour tenter d’apporter une réponse à ces questions sur les mécanismes de transfert des métaux de l’atmosphère vers les biomoniteurs, nous avons développé, à partir de janvier 2002, une expérience de biomonitoring actif. Le site choisi est une station de surveillance du site de Saclay, située en dehors du périmètre du centre de Saclay, dans le village de Saclay.

Dunkerque :

La ville de Dunkerque est habitée par 220 000 personnes et le site de prélèvement est au cœur de la cité. De plus, c’est une des villes les plus industrialisées de France. On y trouve une grande aciérie, une raffinerie de pétrole, des productions de produits chimiques, de métaux non-ferreux, de produits agro-alimentaires. C’est enfin un port important donnant lieu à un trafic intense de toutes sortes de sources mobiles de pollution : navires, camions, automobiles.

 

Pendant une année, l’échantillonnage des poussières et de la pluie a été continu. Plus de 30 éléments mineurs et traces ont été déterminés par Activation Neutronique (filtres) et ICP-MS (filtres et pluies). Cela constitue une base de données qui permet :

- de caractériser les sources de polluants sur cette station,

- d’appréhender les valeurs moyennes et les variations saisonnières des retombées en métaux lourds en région parisienne.

Sont exposés sur la station deux espèces de bryophyte: Scleropodium purum et Ceratodon purpureus. 

Le système de collection d’aérosols « Partisol » sélectionné dans cette expérience est équipé d’une tête sélective des particules inférieures à 10 microns (PM10). Cette catégorie de particules est très intéressante car elle correspond à des particules inhalables, donc susceptibles d’avoir une interaction plus ou moins toxique avec le système pulmonaire de l’homme. Cette classe de particules a été étudiée dans de nombreux contextes de pollution et une comparaison des résultats est dès lors possibles.Techniques utilisées :

Analyse par activation neutronique,
Spectrométrie de masse.

 
#316 - Màj : 02/08/2007

 

 

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