Pour beaucoup d’applications (dégivrage, anti-adhésion, nettoyage) on recherche des surfaces capables d’éliminer facilement des gouttes qui s’y condensent. La méthode usuelle pour l’eau est de créer des revêtements de surface hydrophobes pour conférer aux gouttes d’eau un angle de contact élevé et une force d’hystérésis faible : les gouttes s’évacuent alors facilement sous l’influence de la gravité par exemple. Par contre, ces revêtements sont en général peu efficaces pour les gouttes d’huile et sont souvent fragiles à moyen terme. De plus ils peuvent être constitués d’espèces chimiques qui seront bientôt règlementées (RÈGLEMENT DÉLÉGUÉ (UE) 2020/784 DE LA COMMISSION du 8 avril 2020) ou interdites (European Green Deal) ou bien, dans le cas de revêtements nanostructurés, sensibles à la pression qui les rend inefficaces (transition d’empalement).
Dans ce projet, nous proposons d’appliquer une nouvelle stratégie apparue récemment dans la littérature et qui consiste à créer un revêtement de type liquide. Une première méthode a consisté tout d’abord à infuser un liquide dans une couche poreuse, mais la stabilité du liquide peut poser problème. Plus récemment des polymères greffés ou adsorbés de type poly(dimethylsiloxane) sur des surfaces de verre ont montré des propriétés analogues à une couche liquide qui permettent à des gouttes d’huile condensées sur elles de glisser très facilement.
Un projet doctoral a permis la définition et la maîtrise des paramètres du procédé sur des surfaces dures d’oxydes inorganiques.
Nous proposons dans ce projet de transposer ce savoir-faire à des surfaces de polymères naturels et synthétiques, avec en particulier comme objectif la réalisation de surfaces textiles techniques omnifuges sans composés perfluorés (PFAS).